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30/03/2008

LE CHATEAU

Comme de nombreux châteaux féodaux, il a été construit entre le XIè et le XIIè siècle, vraisemblablement sur les vestiges d'une occupation antérieure du site (existence de tombes creusées dans le sol au milieu desquelles le mur Est a été édifié).645760853.JPG

Dans les textes subsistants du Moyen-âge, il est mentionné dès 1149. Dans la 2ème moitié du XIIè siècle, il semble appartenir à une famille seigneuriale, les Aton (ou Athon), vassale des Guilhems (les seigneurs de Montpellier), et liée aux Guilhems d'Aumelas (branche cadette des précédents). Peu après, au début du XIIIè siècle, les seigneurs de Montpellier, qui avaient gardé la haute main, en tant que suzerains, sur la seigneurerie de Murviel, la cèdent aux évêques de Maguelone ; ces derniers seront désormais seigneurs de Murviel, qui appartiendra à la Mense épiscopale jusqu'en 1789.

De nombreux actes d'évêques de Maguelone (Béranger de Frédol, Gaucelin de la Garde, Jean de Comminges), surtout durant les XIIIè et XIVè siècles, sont datés et signés dans ce château. C'est d'ailleurs de cette période qui a été particulièrement faste pour le château, que datent la construction du bastion Sud-ouest, accolé au château primitif et celle des 4 arcades visibles à l'Est du chevet.

Au XVIè siècle, au moment des guerres de religion, il est l'une des victimes des malheurs de ce temps : possession de l'évêque qui n'y séjournait pas en permanence, mal défendu sans doute, en l'absence de garnison, il constituait une cible toute trouvée : il est attaqué une 1ère fois en 1562 par les troupes protestantes, dévasté et partiellement incendié. Seules restèrent debout l'enceinte et la chapelle du château (actuelle abside de l'Eglise) plus résistantes sans doute.

Lorsque le conflit finit par s'apaiser dans les années 1590, l'évêque de Montpellier, Antoine de Subjet, pressé par la nécessité, décide d'inféoder le château, ruiné depuis 30 ans, à Pierre de Griffy, conseiller du roi et maître à la chambre des Comptes du Languedoc, moyennant 300 écus et la promesse de le "relever" dans un délai de 5 ans.

La restauration est évaluée alors à 2 000 écus. La promesse n'ayant pas, apparamment, été tenue, l'évêque Jean de Garnier, reprend possession du château.

En 1677, l'évêque Charles de Pradel fait expertiser le château et l'église par des architectes qui chiffrent la reconstruction pour rendre le château "logeable", à 10 000 livres. Elle ne sera jamais réalisée, on réaménage seulement quelques années plus tard le bastion sud-ouest où l'on installe le presbytère tel qu'on peut le voir de nos jours.

A partir du XVIIIè et tout au long du XIXè siècle, le château sera progressivement et systématiquement démantelé, voire quasiment arasé dans certains secteurs, les pierres seront récupérées par les habitants ou même vendues par adjudication.

Commentaires

Quelle culture!
Où est ce chateau exactement?

Écrit par : laura | 30/03/2008

Ce château se trouve près de l'église de mon village, ou plutôt ce qu'il en reste. J'ai pris les photos hier après midi....

Écrit par : elisabeth | 30/03/2008

On ne sait que c'est ton village qu'à la 3 e note...

Écrit par : laura | 30/03/2008

J'en ai parlé dans ma 1ère note. La première note se trouve maintenant en bas de ce blog.... c'est comme cela quand on publie plusieurs notes le même jour, la plus ancienne est en bas du blog.

Écrit par : elisabeth | 30/03/2008

Bien-sûr...

Écrit par : laura | 31/03/2008

Les commentaires sont fermés.