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22/11/2008

LES MAITRES POTIERS EN TERRE DE FAIENCE DE MONTPELLIER (suite 2)

L'art des majoliques

pots faïence montpellier.jpgLe mot faïence tire son origine de Faenza, petite ville d'Italie près de Florence, où l'on fabriquait ce type de céramique qui connut une renommée européenne à la Renaissance. Bien qu'existant probablement dès le XIIIème siècle dans le sud de la France, la technique de l'émail stannifère se répandit largement au XVIème siècle. C'est sous la férule d'italiens itinérants que les maîtres languedociens apprirent "l'art des couleurs, à savoir : le fin blanc, les jaunelis et le bleu". Les premiers maîtres que l'on connaisse, à la fois par les textes anciens et par des objets qui leur sont attribués de façon consensuelle, sont les huguenots Antoine Syjalon, célébrissime faïencier de Nimes et Pierre Estève qui tenait boutique à Montpellier. Principalement destinées à la pharmacopée, leurs productions, appelées "majoliques languedociennes", ont un style imité de l'Italie qui se caractérise par un décor polychrome a quartieri où courent des rinceaux (ornement disposé en enroulements successifs) d'acanthes ou des fleurs de lys. Les portraits des Rois de France ainsi qu'une tête de lion modelée en relief à la base des anses sont des éléments décoratifs qui permettent d'attribuer une série de chevrettes, dispersées dans plusieurs collections, à Pierre Estève. L'une d'elle, où figure Clovis II appartient au Musée Languedocien de Montpellier. Les récipients d'apothicaires étaient une production importante des potiers de Montpellier car la ville possédait une des Ecoles de Médecine et un Jardin des Plantes - créés à l'origine pour l'étude et la culture des plantes médicinales - les plus réputés de France. Cette production spécifique, évoluant de mode en mode, perdurera jusqu'à l'extinction des ateliers de faïence au tournant du XVIIIème et du XIXème siècle.

Commentaires

Ca fait déjà un moment qu'il n'y a plus d'atelier...

Écrit par : laura | 24/11/2008

Si justement, j'en parlerai dans la dernière note : il s'agit de l'atelier Artus et Siffre, seule fabrique restant à Montpellier de nos jours. Leur ateliers a été construit en 1963 et ce sont 4 générations qui se sont succédées dans cet endroit.

Écrit par : elisabeth | 24/11/2008

Excuse-moi, celle_là m'a échappée...

Écrit par : laura | 25/11/2008

Je dois te dire que je ne les connais pas ces Artus et Siffre. Je n'ai d'ailleurs jamais visité le Musée qui expose les faïences de Montpellier. Mais je pense avoir déjà vu au moins une des faïences en vrai.

Écrit par : elisabeth | 25/11/2008

Bonsoir Elisabeth,
Les Italiens de l'époque ont bien fait de passer par chez nous, de vrais merveilles ces objets.
Amitiés

Écrit par : Christian | 25/11/2008

Dans notre coin, c'est la céramique...

Écrit par : laura | 26/11/2008

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