21/03/2010
LE HAUT LANGUEDOC (5)
A l'époque romaine, une voie relie la voie Domitienne à la grande voie Béziers-Cahors.
Elle passe par Cessenon.
Et plus tard, le chemin d'Arles ou Via Toulouse mènera les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle par Saint Gervais Sur Mare et la Salvetat sur Agout avant de les diriger vers Castres. Il existe une transversale qui joignait la Voie Domitienne à la Tolosane en passant par Cessenon, Fontcaude et Puisserguier, sans doute gîtes d'étape. Elle emprunte la transversale romaine de Poujol sur Orb à Saint Vital.
Ces chemins furent ceux de l'exode lors des soubressauts de l'histoire. Du bas-pays on les empruntait pour chercher refuge dans les montagnes. Ce fut le cas lors de la croisade contre les Albigeois, lors des guerres de religion ou à la Révolution durant laquelle les forêts abritèrent plus d'un prêtre réfractaire comme elles donnèrent asile, plus récemment, aux maquisards.
En temps de paix, ils étaient voies de négoce. Les produits de la montagne se troquaient contre ceux de la plaine. Et les troupeaux prenaient les mêmes chemins à l'approche de la belle saison pour monter à l'estive.
Aujourd'hui, les drailles sont oubliées et les hommes qui vivent encore au pays sont rares. Mais son cadre naturel remarquable, ses villages préservés, ses vestiges d'un passé riche font du Haut Languedoc un site touristique remarquable. A charge pour ses habitants de le mettre en valeur sans le dénaturer. Il leur faut aussi faire face à la désertification des dernières décennies qui a laissé le champ libre à la friche et à la forêt. Dans ce contexte, le Parc Régional est un outil formidable.
12:04 Publié dans histoire de ma région du sud | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : histoire, culture, région, tourisme, sud
07/03/2010
LE HAUT LANGUEDOC (4)
Cols et vallées sont les lieux de passage privilégiés des échanges entre plaines et montagnes. Ici, les cols de Font-Froide et du Cabaretou sont des emplacements stratégiques. Sur les voies qui y passent se sont créées des villes importantes : Saint-Pons-de-Thomières et Olargues.
Depuis la nuit des temps, un réseau de voies de communication s'est développé dans cette terre-carrefour. A travers les âges, elles se recoupent souvent.
Au néolithique, les hommes pratiquent la transhumance. Les drailles qu'ils empruntent ont été fréquentées par les troupeaux jusqu'à ce siècle. Les témoignages de cette période abondent. Dans la région de Saint-Pons, quelques gisements riches en industrie osseuse ont valu à la civilisation locale d'être baptisée le Saint-Poniens. Les statues-menhirs dont une centaine ont été recensés dans le Haut-Languedoc, les plus beaux se trouvant dans le Tarn. Ce sont aussi les dolmens et les cupules creusées dans des dalles. Elles auraient été utilisées pour des offrandes liquides liées au culte auquel seraient mêlés les dolmens. Il existe aussi de nombreux vestiges d'un art dit schématique. Ce sont des gravures piquetées dans la roche. Elles représentent généralement des pieds ou des bonhommes stylisés.
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