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07/06/2010

LE LAURAGAIS (2)

vue.jpgLe Lauragais est un pays cathare sans châteaux cathares à visiter.

Il est formé d'une plaine faite de plates collines où les arbres sont, en certains lieux, rareté, mais en d'autres futaie.

Il est une terre de transition entre le Languedoc et l'Aquitaine et de passage pour des voyageurs, pèlerins et commerçants venant de bien plus loin.

Depuis toujours le Lauragais a l'agriculture pour vocation, grâce à son faible relief et l'étendue de sols profonds et fertiles. Dès la sédentarisation de l'homme, la culture et l'élevage y ont progressé. Beaucoup plus tard, au XVIème siècle, avec l'importance du pastel, on pourra presque parler d'une culture industrielle faisant la richesse des négociants toulousains. La richesse était aussi l'apanage des paysans si l'on en croit l'appellation flatteuse de la région au XVème siècle : "Le Pays de Cocagne".

Mais, bien avant cela, le Lauragais était en avance sur son temps lorsqu'il s'agissait de transformation des produits de la terre. C'est peut être au milieu du XIIème siècle qu'à Besplas et Pexiora tournèrent les premiers moulins à vent, technique nouvelle venue d'Orient avec les croisades. Aujourd'hui, avec le tourisme qui les réhabilite, les moulins à vent restent toujours associés à l'image du Lauragais. Mais, depuis bien longtemps, les exploitations agricoles se sont tournées vers le remenbrement, la polyculture, la technique de pointe et la performance, avec les productions oléagineuses et fourragères, le maraîchage et l'élevage. Dans les villages, les puissants tracteurs et les moissonneuses ultramodernes s'activent aux champs ou dorment sous les hangars, tandis que les imposants silos à céréales se dressent un peu partout. C'est le moutonnement d'un patchwork de couleurs qui change avec les saisons : blé, sorgho, maïs, colza, tournesol...

Les haies y paraissent filiformes, maigrichonnes : les rares bosquets y sont des îlets languissants... Pour le voyageur qui file de Carcassonne à Toulouse sur l'autoroute des Deux Mers, le paysage pourrait être sans charme ni joie. Pourtant la séduction est bien réelle : la lumière joue un rôle de premier ordre en cela, véritable magicienne des éléments. Vents et nuages, ondées et arcs-en-ciel, matins de brume et midis radieux jouent continuellement avec elle. C'est cette orchestration bucolique de la nature qui a sans doute inspiré tant de poètes et troubadours depuis de temps de "Fine Amor" où, sous sa peau de loup, Pèire Vidal rimait : "j'ai le coeur joyeux en voyant ce temps si doux et le château de Fanjeaux qui me semble paradis...".

Commentaires

De bons souvenirs...

Écrit par : laura | 09/06/2010

Il n'y a donc pas de châteaux cathares à visiter ?
J'ai connu des personnes originaires de l'Aude, il paraît qu'ils sont "chauvins". Mais la région est belle. Comme le dit cette note.

Écrit par : elisabeth | 11/06/2010

Dans cette partie de l'Aude...

Écrit par : laura | 14/06/2010

Belle description du Lauragais, je l ai traversé une fois il y a trés longtemps, et déja a l époque j avais été étonne par la richesse des récoltes, et c est pour cela que je m en souviens.
Bonne soirée Latil

Écrit par : Latil | 28/07/2010

une partie de l'Aude riche d'histoire, magnifique avec de nombreux petits chateaux dans cette partie du Lauragais qu'est la Piège.A la limite de l'Ariège. Paysage de collines balayé par le vent d'autan, paysage de cultures, de verdures et de terre jaune

Écrit par : Anton | 27/08/2010

Merci pour ces précisions Anton et de votre passage.

Écrit par : elisabeth | 27/08/2010

Les commentaires sont fermés.