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08/12/2008

LE LUNELLOIS

entrée mas des caves.jpgLe Lunellois est un pays de cigales et de taureaux, de ciel bleu et de muscat doré, d'oliviers et de saladelles, de félibres et de galéjeurs. Avec ses masets sous les pins et ses plages au soleil, le Lunellois nous apparaît souvent comme une terre de fête, de savoir-vivre épicurien et de douce existence. Ses enfants ne le quittent qu'à grand regret, les touristes apprécient ses sites variés, les érudits y trouvent mille lieux où le passé sommeille, et les curieux mille petites choses qui séduisent et émerveillent.

chateau et son orangerie lunel.jpgPour qui veut remonter bien loin dans notre histoire, le Lunellois offre un champ d'action fort étendu. Au nord de Lunel-viel, les grottes du Mas des Caves, haut lieu du muscat sur les vallonnements de galets ocres, nous font retourner à quelques 500 mille ans avant notre ère. Sur ce site préhistorique parmi les plus anciens d'Europe, vivaient alors des chasseurs et des pêcheurs ayant acquis quelque degré de civilisation. Plus au sud, à Lansargues, à Camp-Redon près de l'Etang de l'Or, c'est l'âge de Bronze qui a laissé ses vestiges. Sur ces étendues où fleurissent fin août les saladelles mauves, on retrouve aussi des tessons d'amphore étrusques. Mais c'est bien l'époque romaine qui a le plus marqué ces terroirs. En plaine, autour de Valergues, Lansargues ou Saint Nazaire de Pézan, la campagne fourmille quasiment de vestiges sur des lieux ayant été occupés depuis ce temps jusqu'au haut Moyen Age. Marsillargues n'est pas en reste avec son autel romain retrouvé dans le Vidourle et, du côté de la garrigue, on n'a pas à être jaloux. Le bourg de Saturargues a-t-il été édifié sur un ancien temple dédié à Saturne ou s'agissait-t-il de la ville d'un colon romain comme en bien d'autres lieux ? La proximité de la Voie Domitienne autorise à voir le Lunellois romain comme un pays alors fort bien occupé. Lunel-Viel et ses environs restent un exemple où les fouilles ont fait apparaître en divers lieux des nécropoles échelonnées sur plusieurs siècles. Et en avançant guère plus dans le temps, que penser de cette insistante croyance selon laquelle Charlemagne se serait arrêté au Mas des Caves ? Décidément, le lieu devait avoir son charme !

(sur les photos, le Mas des Caves et le Chateau de Lunel-Viel et son orangerie) A suivre...

09/10/2008

LE CIRQUE DE NAVACELLES : des hommes et des pierres

cirque 3 navacelles.jpgDans ce milieu aussi aride que celui du cirque de Navacelles, on peut se demander si l'homme a pu y trouver une place. Suivant le vieil adage : "Les pierres parlent à ceux qui savent les entendre", il semblerait que l'occupation de ces lieux remonte à l'Antiquité la plus reculée. En témoignent dans les gorges de la Vis, ces grottes ou "baumes" s'ouvrant dans les falaises. Les traces de ces premières demeures apparaissent en effet au sommet des pentes les plus abruptes. Ces abris sous roches et ces cavernes furent donc les premiers habitats pour ces hommes qui passèrent sucessivement de l'outil de pierre à l'art de la poterie. Entre Saint Maurice et la Baume Auriol, la "Balad de las trapas" (le ravin des trappes) permet encore de découvrir certains de ces abris sous roches ainsi que les sentiers préhistoriques.

Au fond du cirque, au hameau de Navacelles, de l'autre côté de la Vis, que l'on peut traverser sur un petit pont de pierre en dos d'âne, quelques traces d'habitat troglodyte demeurent apparentes, au-dessus des maisons plus récentes. Ligures, Celtes, Gaulois (Volques) puis plus tard les Romains ont laissé des traces de leur passage dans ces lieux.

Et il semble bien que l'origine du nom Navacelles remonte aux siècles ayant suivi cette domination romaine, avec l'introduction du christianisme. C'est à cette époque en effet que des moines s'installèrent dans la région, fondant des "cellae" (ou granges) autour desquelles vinrent s'établir quelques habitations. Par la suite, les cellae devaient plutôt désigner des ermitages. Navacelles viendrait donc du latin "Nova cella" ou nouvel ermitage.

Et puis certains n'hésitent pas à comparer ce canyon des causses à ceux du Colorado, pourquoi ne pas penser aussi à ceux qui en ont subi son attrait irrésistible pour le métal précieux à portée de mains dans les eaux limpides de la Vis : l'or.

Certes, il ne s'agissait certainement pas de paillettes d'or, recueillies sur des toisons de brebis, mais il est un fait que cette exploitation fut pratiquée un temps à Navacelles.

L'élevage et la culture des céréales, sur les terres reprises sur la forêt, expliquent pourtant mieux la présence de l'homme sur ces lieux. Celui-ci est même devenu l'artisan principal de l'évolution du paysage environnant. Ainsi, ce n'est certainement pas par hasard que le hameau de Navacelles a été implanté à proximité des seules terres cultivables du méandre. Au cours des derniers siècles, l'homme n'a pas craint sa peine, en poussant même la difficulté jusqu'à aller édifier, sur les côteaux environnants, des kilomètres de murets en pierre sèche. Sur ces terrasses, dont certaines sont encore apparentes, il y cultivait alors l'olivier, la vigne et d'autres cultures vivrières.

Actuellement le village ne compte plus que quelques habitants en plein hiver et un peu plus en saison estivale, en raison de plusieurs résidences secondaires.

01/08/2008

UN ARBRE LEGENDAIRE

OLIVES.jpgLa culture de l'olivier est une longue histoire, sans doute commencée en Asie-mineure où l'arbre connu comme un symbole de paix, de fécondité et de gloire paraît avoir ses origines.

Selon Strabon, ce furent les Phocéens qui l'introduisirent dans notre région lors de leur établissement à Marseille.

Parmi tous les végétaux caractéristiques du Midi méditerranéen, son feuillage d'argent occupe une place aussi importante que la vigne, et on considère généralement les deux cultures comme allant de pair. L'olivier, plutôt sobre au regard des sols qui l'accueillent et assez résistant aux parasites, n'est cependant à l'aise qu'au-dessous de quatre à cinq cents mètres d'altitude. On considère aussi que 8 degrés au-dessous de zéro lui sont néfastes, même s'il peut résister à des températures inférieures.

Par contre, dans les conditions qu'il affectionne, il peut vivre jusqu'à mille ans.

OLIVIER 1.jpg