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15/10/2015

LA CHAPELLE ROYALE SAINT LOUIS à DREUX

Nous avons visité cette chapelle le 19 septembre dernier.

Elle recueille les sépultures de la famille d'Orléans. L'édifice constitue un bel exemple d'architecture du 19ème siècle auquel des vitraux de Sèvres apportent un éclat particulier. La chapelle a été érigée en 1816 à l'emplacement de l'ancienne forteresse des Comtes de Dreux. Elle devient à partir de 1830 la nécropole de la Maison de France. Les gisants de la famille du Roi Louis Philippe sont commandés aux plus grands noms de la sculpture funéraire du 19ème siècle : Millet, Barre, Lenoir, Pradier et Mercié. C'est ce dernier qui exécute le mausolée du roi et de la reine Marie-Amélie.

La chapelle royale est un monument magnifique au milieu d'un parc de verdure.

(Ci-dessous, mes photos personnelles)

A voir sur ce site de nombreuses photos de la chapelle (intérieur et extérieur) :

http://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Dreux/Dreux-...

 

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06/06/2009

LES CAPITELLES (par Max Rouquette)

capitelle 2.jpgLes capitelles, ce sont d'étranges constructions réparties inégalement sur le territoire du Languedoc-Roussillon. Elles ignorent les règlements municipaux, départementaux ou nationaux portant sur la construction de tous bâtiments. Certaines sont isolées au milieu de ce qui fut un champ, devenu friche.

Il en est d'autres, plus secrètes, seulement décelables à la forme de leur sommet, en ogive, par dessus d'immenses murailles faites de l'amoncellement des pierres tirées de terres trop pierreuses où s'usaient vite les charrues. A l'intérieur, on a l'impression d'entrer dans une cave ou le couloir d'accès d'une pyramide égyptienne. On s'y sent à la fois protégé et aussi menacé.

capitelle 3.jpgOn peut s'y asseoir comme d'autres à travers les temps l'ont fait avant nous, chasseurs, errants, en quête d'abri contre la pluie, ou le vent glacé de l'hiver.

Nous pouvons admirer sur la terre rouge des rufes du Lodévois quelques admirables chefs d'oeuvre de ces constructions pastorales. Il en est qui, des mains de bâtisseurs n'ayant certainement jamais vu ni entendu parler des "zigguraths" mésopotamiens, n'en ont pas moins rejoint leurs géniales spirales permettant, sinon de gagner le ciel, du moins de s'en approcher. Ces spirales qui, telles des turbans, sont la coiffure de nos belles capitelles, tremplin encore pour l'imaginaire. Il faut sauvegarder ces petits monuments si riches du mystère des hommes que nous n'avons jamais connus, et que, peut être sans le savoir, ils nous ont laissé comme tremplins à notre imaginaire pour faire sauter de temps à autre le couvercle de marmite du quotidien.

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16/02/2009

LE VIGAN (1)

le pont du vigan.jpgLe Vigan lézarde au pied du massif de l'Aigoual sous l'influence du géant des Cévennes et des eaux de la Souls et Coudoulous qui viennent rejoindre l'Arre venue d'Alzon.

Les "griffouls" des fontaines qui rafraîchissent la place du Quai doivent leur débit à la source d'Isis qui était le lieu de baignades estivales pour nymphes nimoises du temps de Pline.

Les origines du Vigan sont incertaines : l'occupation des sols de la région fut bien réelle à des époques fort reculées comme le néolithique. La source d'Isis compta beaucoup pour Le Vigan qu'il s'agisse d'adduction d'eau potable ou d'arrosage des cultures. On en retrouva l'importance tout au long des siècles. Par exemple, lorsqu'il s'agit de sa donation, en 1069, au Prieuré Saint Pierre par le seigneur d'Avèze ou, par la suite, avec les charges de fontainier et de "griffoulier" commis à l'entretien de la source, du canal et des fontaines.

fontaine le vigan.jpgLes minerais divers et les paillettes d'or des torrents retinrent les romains qui se firent aussi défricheurs et paysans. Puis, après les invasions barbares, le pays fut érigé en diocèse mais la légende veut que l'ancienne cité du Vigan ait été détruite plus tard par les Sarrasins.

Viennent ensuite les heures obscures du haut Moyen Age et il faudra attendre l'arrivée des bénédictins pour retrouver des documents sûrs et des signes de prospérité. Ce sont ces moines qui introduisent la culture des arbres fruitiers, et celle du pommier, devenue spécificité toute viganaise. A cette époque, Pons, comte de Toulouse qui a commis quelques mauvaises actions, désire le salut de son âme et, pour cela, il fait don du Vigan à l'abbaye Saint Victor de Marseille.

Nous sommes en 1053. Le prieuré Saint Pierre du Vigan est ainsi fondé et quelques paysans viennent bâtir leur maison tout autour. La source d'Isis fait à son tour l'objet d'un don et un aqueduc est construit. La prospérité est en marche ! Au début du XIIIème siècle, le pont sur l'Arre sera construit, le bourg aura son hospice et ses remparts.

19/09/2008

LE CHATEAU DE CASTRIES : Le Grand Siècle

chateau castries intérieur jardin.jpgSi le château doit son implantation à Guillaume et Jacques de La Croix, c'est donc avec le premier marquis de Castries que s'installa en Languedoc la grâce "à la française".

Entre 1664 et 1666, lorsque l'architecte Jacques Bonnassier se vit confier la tâche de reconstruire le château de Castries, il va de soi que ses idées furent fortement influencées par ce qui se passait alors dans l'entourage du Roi Soleil, entre Paris et Versailles. Toute sa contruction témoigne pourtant d'un savoir-faire local que l'on retrouve en particulier dans les assemblages de charpenterie, le profil du chambranle des baies ou encore la parfaite découpe des pierres de construction (stéréotomie). A l'inverse, certains éléments décoratifs, ou l'ensemble même des volumes, sont fortement inspirés des modèles parisiens ou versaillais de l'époque.

L'une des plus importantes transformations requise par le premier marquis de Castries fut de créer, dans l'aile ouest du château, un grand et majestueux salon, dans le dessein d'y faire tenir les Etats du Languedoc. De cette époque date également l'escalier d'honneur de style Louis XIV conduisant à ce salon. Par contre, l'aile détruite lors de l'incendie de 1622 ne fut jamais reconstruite. Sa façade restante sert tout au plus de clôture entre la cour d'honneur et les jardins.

Le parc est naturellement l'autre élément essentiel de ce réaménagement du château. Pour ce faire, le marquis de Castries fit en effet appel au premier jardinier du roi : André Le Nôtre. Pour créer ce parc, ce dernier utilisa le terre-pein correspondant à l'aile brûlée et se servir même des pierres de cette aile pour y édifier une série de terrasses agrémentées de bassins, ménageant de belles vues sur la plaine Montpelliéraine, l'Etang de l'Or et la Méditerranée. Les terrasses, reliées par des rampes, descendent ainsi tout doucement vers le "Jardin à la Française", avec ses allées de grands arbres et sa magnifique ordonnance. Il va de soi que l'alimentation de ces bassins posait un certain problème. Pour le résoudre, René Gaspard de Castries fit alors appel à un jeune ingénieur qui venait de soumettre aux Etats du Languedoc le projet du canal à écluses devant relier l'Océan à la Méditerranée : Paul Riquet. Dans la région, il existait bien une source, celle de Fontgrand, mais éloignée de 7 kilomètres. Grâce au jeune ingénieur bitterois, c'est pourtant l'eau de cette source qui fut amenée jusqu'au château de Castries, grâce à un aqueduc de 6822 mètres, dont une partie bâtie sur arcades. Un travail énorme effectué en l'espace de 6 ans (de 1670 à 1676) grâce à l'aide précieuse de 3000 hommes de la troupe appartenant aux régiments placés sous les ordres du Marquis de Castries. Depuis lors, cette eau alimente toujurs les bassins et les jets d'eau et permet l'arrosage des peupliers et des platanes des allées maîtresses du Parc. Quand à l'aqueduc, il est classé Monument Historique depuis le 8 septembre 1949.

28/08/2008

LES FIGURES DE PIERRE DE MOUREZE

Mourèze 1.jpgGorgones, totems, dents cariées, têtes pensives ou grotesques : le Cirque de MOUREZE retint l'attention de Marcel de SERRE qui le visita en 1855 et fit à ce sujet une communication à l'Académie des Sciences, précisant que si ce type de site n'était pas rarissime, il était là remarquable. Le Baron TAYLOR, en 1837, en a décrit les lieux ainsi : "Le clair de lune qui prête une existence si vague et si mélancolique aux ruines des monuments des hommes, crée au milieu de ces rochers les images les plus étranges : ce sont quelquefois des fantômes humains errant parmi les édifices inconnus mais toujours grandioses, d'autres fois, des monstres qui ne peuvent habiter qu'un monde livré aux gnomes ..."

Dans MOUREZE, il y a "moure" = visage, profil, gueule, museau, trogne, bobine, bougie mais aussi : le rocher, le promontoire, le morne, le pic biscornu.

Il y a quelques dizaines de millions d'années, notre vieille terre avait déjà commencé à faire le cirque. Un cirque à grand spectacle !

Quelques titanesques plaques de son écorce s'emboutissaient comme des auto-tamponneuses, se chevauchaient, se culbutaient ...

Mourèze 4 cirque.jpgDans un processus complexe fait de glissements, de rotations, d'arasements, de failles, d'effondrements, le vaste Causse initial qui, dit-on, se prolongeait jusqu'aux Baléares, perdit son intégrité.

La montagne du Liausson, matrice de la dépression de MOUREZE, en fut affectée avant que d'autres types de modifications ne viennent à leur tour apporter leurs touches plus artistiques, plus douces.

Dans l'aspect actuel des figures tour à tour curieuses, grotesques, élégantes, suggestives, plusieurs facteurs sont à prendre en considération. La dolomie, tout d'abord, avec sa formule chimique qui définit un carbonate naturel doublé de chaux et de magnésie. Cette roche se présente en masses amorphes d'un étage géologique où s'allie la calcite.

L'irrégularité tient au type même d'érosion peu uniforme, concentrée en certains secteurs de calcaire et amplifiée ou freinée par les variations climatiques au cours des ères.

Mourèze 2.jpgOutre, MOUREZE et quelques coins du Larzac, deux exemples s'imposent sur les cartes dans les environs immédiats : Nimes-le-Vieux, en LOZERE et Montpellier-le-Vieux au nord-ouest de MILLAU.

Sur une superficie de plus de 300 hectares, se déploient les avatars de la roche, avec des masses et des hauteurs de dolomies fort importantes.

Une partie du cirque de MOUREZE "Les courtinals", a été aménagée en circuit payant par des itinéraires parfois inconfortables.

La liste des sculptures paraît interminable. Elle tient du bestiaire, ou d'une annexe du Grand Albert (Le Diable, la sorcière, le scorpion) ou de la sacristie (le bénitier, la mitre, la religieuse).

Mourèze 3 cirque.jpgLa plupart des baptèmes eurent pour instigateur et parrain Gaston COMBARNOUS, un Mouzérien passionné qui fut maire de sa commune et se consacra à l'étude du Cirque dolomitique jusqu'à sa mort en 1987.

Il publia quelques ouvrages visant à démontrer que le site était habité au Néolithique moyen (vers 4 000 ans avant J.C.) et jusqu'à l'époque gallo-romaine. Un petit musée regroupe d'ailleurs les pièces archéologiques découvertes sur place à plusieurs endroits.

A VOIR : la tortue, monstre de pierre et merveille de l'équilibre à quelques kilomètres sur la route de SALASC,

Au nord, le Château de la Marguerite

Les ruines de l'ermitage Saint Jean

Les grottes de Baumenègre.

21/08/2008

VILLENEUVETTE (la manufacture royale)

allée villeneuvette.jpgVILLENEUVETTE, manufacture créée en 1640 par l'un des plus puissants drapiers de la ville, Pierre Baille, recouvre l'industrie textile. Très vite Colbert soutient politiquement et financièrement l'établissement moyennant une production particulière : les "londrins seconds". On connait bien le contexte d'alors ; il faut concurrencer sur ce plan la Hollande et l'Angleterre. Vers 1680, 700 ouvriers travaillent aux métiers, aux foulons, à la teinturerie ou aux magasins. Mais c'est toute la région qui est impliquée dans l'affaire. Quatre villes de l'Hérault (St Chinian et le triptyque Bédarieux, Lodève, Clermont l'Hérault) ont un type exclusif de londrin du Levant. Après la faillite en 1675, Villeneuvette sera reprise plusieurs fois.

Après la période noire et dépressionnaire de la Révolution, le travail à domicile disparaît et les machines, mues d'abord par les cours d'eau, apportent le progrès, malgré les aléas de la saison estivale. Mais le changement réside aussi dans les produits : on ne tisse plus les étoffes de prestige qui partaient à Marseille sur les bateaux de la Compagnie des Indes, seulement le drap tout simple qui habillera les soldats. Ce sera là l'ultime faste.

grande vue place villeneuvette.jpgAu milieu du XIXème siècle, Villeneuvette qui appartient aux Maistre compte plus de 350 ouvriers. Mais à Clermont même les entreprises bourgeoises vont s'éteindre. D'une bonne douzaine, il n'en restera qu'une en 1895, le drap disparaît du pays... Villeneuvette résiste encore et c'est la vigne qui gagne.

Le travail des tisserands au XIXème siècle :

Le premier de la lignée des Maistre, Casimir, instaura dans son entreprise une manière de vivre en communauté assez éloignée de notre législation sur le travail.

Le coucher et le lever devaient se faire très tôt pour permettre de mieux avoir l'esprit au travail, mais chacun des ouvriers résidents avait, outre l'emploi, le logement, un cadre de vie décent et un petit coin de jardin. On bénéficiait aussi des soins médicaux et autres services, et les enfants recevaient une éducation gratuite jusqu'à l'âge de 12 ans. En revanche, on était quasiment cloîtré dès la tombée de la nuit, avec la fermeture du portail.

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15/08/2008

LE SALAGOU

SALAGOU.jpgLa conque du Salagou, modeste ruisseau de 10ème ou 12ème catégorie hydrographique, avait certes de merveilleux autours, proches de la pourpre impériale, avant l'heure où l'homme moderne décida de la métamorphoser en plan d'eau. Si les prosaïques projets des concepteurs n'atteignirent pas tous leur but, le site y trouva tout de même une apothéose et une gloire touristique rapide. Les amoureux de la nature, les poètes, les peintres et les photographes y puisent le ravissement et l'inspiration. Et, tout artificiel qu'il soit, c'est vrai qu'il est beau ...

Cette roche aux teintes de sang coagulé et de vin hors d'âge n'a pas moins de 250 millions d'années : l'ère primaire ! Le barrage, lui, est en place depuis 1968 seulement. Entre temps, quelques dinosaures ont laissé les traces de leur passage, pas très loin de là..

Le Conseil Général Héraultais vota la construction du barrage du Salagou en 1959. La mise en eau est cause de déchirements et d'immersions de villages et de hameaux. L'entêtement d'un berger plus une décision de dernière minute firent que la côte prévue à 145 fut ramenée à 139. Le hameau de Celles était sauvé et devenait presqu'île. Depuis, les noires pierres basaltiques de ses maisons ont connu d'autres alertes, les caméras du cinéma et d'innombrables reproductions photographiques.

Salagou Lac.jpgL'actuel visiteur du Salagou ne pense sans doute pas à ce que représente de chamboulements la création d'un barrage et d'une retenue d'eau. Un village perdu dans l'aridité de la garrigue se retrouve entouré de campings et de pêcheurs. Le berger voit ses pâtures disparaître et la cave du viticulteur n'a plus aucune utilité. Là où il fallait cinq petites minutes pour rejoindre un point, il faut faire un long détour. Et l'indication du vieux panneau Michelin tombe à l'eau. C'est le cas de le dire.

S'il est une terre où le passé ressurgit à tout instant sous les pas, c'est bien celle aux abords du Lac du Salagou. Cabrières est l'un des rares lieux de la planète où l'on trouve des trilobites, curieux invertébrés fossilisés qui furent les premiers habitants de notre vieille sphère, voilà 600 millions d'années. A deux pas de là, ce sont les dinosaures et autres monstrueux reptibles qui en plusieurs endroits ont laissé leurs empreintes sur le roc, à La lieude ou plus haut, du côté de Lodève au Grézac. Quelques spéciments finirent même dans les collections de Georges SAND.

Unsclas-du-Bosc, relais templier sur l'itinéraire de St Jacques de Compostelle et son cimetière, révèla d'autres curiosités : une collection de stèles discoïdales en 1955 qui se trouvent actuellement au Musée Fleury à LODEVE.

08/08/2008

ALLEGRE-LES-FUMADES

IMAGE LES FUMADES.jpgLe territoire d'Allègre-les-Fumades, situé entre les Cévennes Alésiennes et le massif du Bouquet, est un lieu privilégié où les rivières font naître des miracles de verdure au milieu des chênes rouvres. Au lieu-dit les Fumades, une antique source abreuve toujours la seule station hydrominérale du Gard qui avait la faveur des empereurs d'autrefois. La petite station des Fumades s'est blottie au pied de la colline de la Costo Caudo (coteau chaud). L'oasis de son cadre enchanteur bien qu'un peu fané par les aléas de l'histoire contraste avec les versants calcaires du massif du Bouquet qui offrent à la vue un panorama grandiose. Quelques pas de promenade permettent de découvrir la station et les derniers témoins du faste de la Belle Epoque. La buvette de la Fon Pudente, rebaptisée plus noblement au 19 ème siècle, source romaine, célèbre les eaux fondatrices où les païens vénéraient les nymphes en remerciements de leurs guérisons. Plus loin les 3 naïades de la fontaine, mais surtout l'arc de triomphe "romain" (construit en 1907), font encore référence à l'Antiquité : sur le fronton de cette porte monumentale, l'inscription "voyageur, arrête-toi et bois" introduisait le beau monde venu prendre les eaux. Bien que les nouveaux Thermes ne préconisent plus les eaux des Fumades en boisson, celle-ci sont remarquablement efficaces en ablution de toutes sortes pour soigner les voies respiratoires et les maladies cutanées. Grâce à leur teneur exceptionnelle en souffre et en bicarbonate, les sources minérales des Fumades sont comptées parmi les meilleures d'Europe et elles attiraient au début du 20 ème siècle la grande bourgeoisie étrangère. Car l'exploitation de la station fut achetée en 1907 par une société anglaise. Avec ses hôtels de luxe, son théatre, son casino, son journal, son parc, son orchestre, ses établissements de soins, ses pavillons rococos et ses eaux en bouteilles, Les Fumades-Les-Bains est à son apogée. Pas pour très longtemps hélas car la première guerre mondiale sonne le glas : destruction et pillages vont être de mise tout au long du 20ème siècle.

THERMES.jpgDans un parc, de grands palmiers côtoient des ifs centenaires. Une fontaine de rocaille toute moussue, trône au milieu des pommiers du Japon, des cèdres et des saules pleureurs, des allées sont bordées de buis. Un ruisseau nonchalant serpente entre des rives creusées dans l'argile tendre. Quelques bergeronnettes sautillent sous le vieux pont. Un sentier de pêcheurs accompagne les eaux vertes jusqu'au confluent de l'Auzonnet au-delà duquel le ruisseau rejoint les eaux aurifères de la Cèze, en aval du village de Rivière. Un petit canal, semblable à un torrent, se faufile entre les champs de colza et les jardins potagers bordés de vieux mûriers. Aux abords du village d'Arlinde, un moulin couvert de lierre est abandonné depuis longtemps mais le lavoir, récemment restauré, est prêt à accueillir des lavandières. Non loin de la vieille église, l'herbe grasse des prairies fait le régal de quelques chèvres blanches. Ces bêtes semblent ignorer que sous leurs sabots se trouvent des vestiges d'une villa gallo-romaine. Car les Romains avaient choisi cet endroit en raison de la belle résurgence vauclusienne qui surgit, en bouillonnant, dans une vasque couverte de cresson.

La station thermale des Fumades-les-Bains prend un nouvel essor en 1995 en se dotant d'un nouvel établissement thermal adapté aux normes modernes des traitements dermatologiques et des voies respiratoires. Il ne subsiste plus grand chose du lustre de la Belle Epoque (le grand hôtel a été détruit) mais la villa dite du Kronprinz attend toujours sur la colline que le prince héritier d'Allemagne vienne enfin soigner sa sinusite aux Fumades.

03/08/2008

LA PIERRE DE CASTRIES

pierre de castries.jpgDes strates se sont déposées dans le bassin Rhodanien, il s'agit du rivage enfoui d'une mer d'il y a 20 millions d'années, la Mer Miocène, l'ancêtre de la Méditerranée, un mer dont presque rien ne nous échappe. On sait qu'elle s'est avancée de 30 à 40 kms au nord de la côte languedocienne actuelle. Peu profonde, elle a laissé des dépots riches en fossiles. Tous ces débris, cimentés ensuite par de la calcite, sont bien reconnaissables dans ces roches faciles à tailler, puisqu'elles sont presque formées exclusivement de coquilles entières et de débris.

 

01/08/2008

UN ARBRE LEGENDAIRE

OLIVES.jpgLa culture de l'olivier est une longue histoire, sans doute commencée en Asie-mineure où l'arbre connu comme un symbole de paix, de fécondité et de gloire paraît avoir ses origines.

Selon Strabon, ce furent les Phocéens qui l'introduisirent dans notre région lors de leur établissement à Marseille.

Parmi tous les végétaux caractéristiques du Midi méditerranéen, son feuillage d'argent occupe une place aussi importante que la vigne, et on considère généralement les deux cultures comme allant de pair. L'olivier, plutôt sobre au regard des sols qui l'accueillent et assez résistant aux parasites, n'est cependant à l'aise qu'au-dessous de quatre à cinq cents mètres d'altitude. On considère aussi que 8 degrés au-dessous de zéro lui sont néfastes, même s'il peut résister à des températures inférieures.

Par contre, dans les conditions qu'il affectionne, il peut vivre jusqu'à mille ans.

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