30/07/2008
SIEGES ET COMBATS (SOMMIERES)
Ce sont surtout les guerres de religion qui ont mis à mal l'édifice. Aux mains des Huguenots depuis 1562, il est assiégé par les troupes royales du Maréchal Damville en 1573. L'un des 2 donjons sera détruit et de la ville il ne restera qu'une trentaine de maisons. En 1685, l'Edit de Nantes est révoqué. L'intendant de Basville mène une lutte contre les protestants. Sommières baisse pavillon devant les Compagnies de Dragons le 29 septembre. Le Château Sommiérois servira de prison pour les légionnaires. En 1703, le chef camisard Cavalier qui descend vers Nimes et St Gilles attaque Sommières et massacre le voisinage. La dernière bataille de Sommières aura lieu presque 2 siècles de demi plus tard, à la Libération, sur le pont tenu par les maquisards.
Mlagré ces épisodes brutaux, la ville a gardé au cours du temps une relative prospérité. La Serge et le Cadix eurent un temps leur place auprès des autres activités et une qualité de drap porta jadis le nom de "Sommières".
Les excédents de vin vers 1660, le phylloxera ont ponctué parfois son histoire.
Vers 1850, la distillation des essences aromatiques fit connaître Sommières dans les grandes villes européennes. La terre de Sommières, la sépiolite, connue depuis le Moyen Age, a vu son terme il y a peu de temps. Elle était en réalité extraite de la mine de Salinelles et servit à dégraisser les laines avant de connaître un usage domestique.
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28/07/2008
CROISSANCE DE SOMMIERES
Sur la route dite de Vieille Toulouse se greffait le passage vers les Cévennes conférant une importance supplémentaire aux lieux.
Ce sont les carrières de pierre qui apportèrent initialement une activité et une économie au pays :
pour la construction des piles et quelques autres ouvrages lancés sur le Vidourle et pour l'édification des Arènes de NIMES.
Vers 923, le pays est sous la domination des Comtes de Toulouse. L'un d'eux, Pons 1er, deviendra d'ailleurs le Saint Patron de la cité. Puis le fief passe aux mains des seigneurs d'Anduze et de Sauve, et le Château est sans doute alors construit, en tout cas attesté en 1041. Les marchés et foires de Sommières sont déjà réputés et les seigneurs battent monnaie au début du 11è siècle. Sommières est aussi réputée pour ses cuirs et ses draps de laine. La garrigue donne ses parcours aux moutons et jusqu'à l'écorce de ses chênes verts pour tanner le cuir. Le bourg approche les 5 000 âmes à la fin du 13è siècle et on y dénombre 2 monastères bénédictains, 1 couvent de cordeliers et 1 hôpital.
Pierre Bermond VII, seigneur d'Anduze et autres lieux, sera ex-communié et dépossédé de ses fiefs pour s'être allié au Comte de Toulouse contre la royauté. Saint Louis conduira d'habiles transactions qui aboutiront à l'annexion de la ville à la Couronne, à la rénovation du Château et à l'acquisition de terres sur lesquelles seront élevés les remparts d'Aigues Mortes. Sommières est alors 1 Consulat. Elle est ceinte de remparts dont le plus marquant vestige est la tour de l'horloge et ses rues étroites sont tracées "au carré. Mais la prospérité marchande et le calme de la cité provinciale seront troublés à maintes reprises : grimper jusqu'aux ruines du Château de Sommières apporte bien des renseignements sur ce que furent les assauts qu'il eut à subir : 1418, 1421, 1573, 1622 puis en 1936 il fut en partie rasé pour la contruction d'un château d'eau. Aujourd'hui, une grille en défend l'entrée et les chutes de pierres sont à redouter.
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27/07/2008
SOMMIERES, ville médiévale et méridionale
C'est au 9ème siècle que la cité naquit.
Vidourle, soleil, garrigues, vignes, oliviers, pétanque, pastis et taureaux en font une véritable méridionale.
Le pont lancé sur le Vidourle sous le règne de Tibère témoigne d'une étape fondamentale pour Sommières, celle de l'occupation romaine. Cet élégant monument n'a certes plus sa majesté première ni ses 190 mètres initiaux depuis que le bourg médiéval a grignoté 6 de ses 17 arches. Elles servent aujourd'hui de cave, tandis que, restauré au 18 ème et 19 ème siècle, l'ensemble visible forme l'un des ouvrages d'art antiques les mieux conservés en France. (à suivre)
22:58 Publié dans histoire de ma région du sud | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : culture, histoire, région, sud, vacances, tourisme
20/07/2008
LA CHARTREUSE DE VALBONNE
Le fondateur de l'ordre des Chartreux, Saint Bruno, souhaitait que les moines puisent aux sources de la solitude les forces de prière, d'étude et de méditation. En février 1204, l'ordre obtient de Guillaume de Vénéjan, évêque d'Uzès la vallée qu'ils assainissent, rendent cultivable et qui prendra ainsi le nom de Valbonne (Vallis Bona : la vallée fertile). Un lieu parfaitement représentatif de la règle et dont l'existence va être liée à l'aménagement de l'espace. Les moines chantaient trois fois par jour et leurs voix, à ces seules occasions réunies et tolérées, s'élèvaient nues, supportées par une architecture conçue pour prolonger le moindre souffle. Sous l'égide de Saint Bruno et Saint Jean Baptiste, avec ses treilles cernant les portes voûtées, d'allure provençale, la cour d'honneur est bordée des anciennes cellules des frères, des chambres récentes du secteur de l'hôtellerie et des appartements de l'évêque. L'endroit semblé voué aux soirs d'été, à l'éclosion des voix chaudes, aux langueurs du flamenco, aux rythmes les plus entraînants. Des pilastres soulignent dans une façade à deux étages l'entrée de l'église. En retrait, à l'intérieur, vous pénétrez dans la chapelle des étrangers, les pélerins voyageurs pérégrinant par ces lieux. Le coeur de l'église conventuelle à pans coupés est recouvert de marbre et la voûte qui le recouvre est un pur chef-d'oeuvre d'assemblage. Les stalles des pères chartreux autorisent une halte avant de rejoindre les cloîtres et le réfectoire des pères. Par l'ancien chapitre transformé en passage et dans son prolongement la voûte en coupole aplatie y est admirable. Dans l'escalier à double volée qui mène aux cloîtres s'enroulent dans l'aigu les volutes d'une viole de gambe. Quelques mesures encore pour arriver au silence du grand cloître à sa longue galerie éclairée de grandes baies.
Malgré les vicissitudes de l'histoire, le temps ne semble pas avoir de prise sur la Chartreuse peut être parce qu'elles qu'en soient les activités elle se veut toujours un lieu d'accueil et d'écoute, un partage d'expérience. En 1901 les derniers ermites s'en sont allés. La Chartreuse s'est alors ouverte au monde par la grâce d'un homme, Philadelphe DELORD, un pasteur à l'existence toute empreinte de dévouement et de compassion. Valbonne devient alors pour un temps un centre de traitement de la lèpre puis l'Association de Secours aux victimes des maladies tropicales développe un lieu remarquable de soins. Dans les années 60, les malades quittent Valbonne et l'association se réoriente alors vers le secteur psychiatrique. Depuis, 1975 ateliers professionnels, d'apprentissage et de loisirs se donnent pour but l'intégration socioprofessionnelle de la personne. Actuellement, l'association gestionnaire des lieux peut se targuer d'avoir réussi à tisser un nombre impressionnant de liens entre insertion, tourisme et culture. La capacité hôtelière de treize chambres va s'augmenter de nouvelles réfections des cellules des frères ainsi que des appartements de l'évêque en chambres plus cossues. Des salles de travail vont voir le jour. Elles abriterons les artistes en résidence ou les séminaires de travail.
19:44 Publié dans histoire de ma région du sud | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : culture, histoire, régions, vacances, tourisme
16/07/2008
LA GROTTE DES DEMOISELLES
Depuis son ouverture au public en 1931, la Grotte des Demoiselles a vu défiler un nombre incalculable de visiteurs.
Au-dessus de Saint Bauzille-de-Putois la jolie route monte en lacets au flanc de la montagne de Thaurac. C'est là qu'il y a bien longtemps les petits pâtres de Montoulieu ou de Ferrières se racontaient des histoires de moutons disparus dans les profondeurs de la terre, emportés par des fées sans doute très belles mais pas très avenantes. Certains disaient les avoir vu danser par les nuits sans lune sur les espaces parsemés d'avens, de grottes et autres cavités assez peu engageantes.
Aujourd'hui il n'est plus de maléfices, plus de mystère, plus d'appréhension. Tout vous engage à la découverte des réseaux souterrains qui effrayaient tant les bergers.
Un nouveau pavillon d'accueil, sachant allier le contemporain et le classique, s'inscrit dans l'imposante falaise où jadis fut creusé le tunnel d'accès. Colonnes, arcades, portiques et dallages se veulent être la transition entre les terrasses où plus de 160 espèces de la flore méditerranéenne sont représentées et l'entrée du monde des profondeurs.
Il y a en effet à cet endroit précis le parfait trait d'union entre le Sud solaire et brûlant et la richesse du sous-sol du Languedoc-Roussillon, région qui offre le plus important réseau souterrain aménagé de France. Le panorama qui s'ouvre sur la garrigue, le nord montpelliérain et dévoile la vallée de l'Hérault, vous fera sans doute retarder encore le moment de franchir la frontière de l'ombre. Il faut suivre le guide.
Pour rejoindre en toute sécurité et sans effort les lieux explorés en 1889 par E. A. Martel mais dont une visite est déjà rapportée au XVIIIè siècle, on a percé un boyau d'accès, installé un funiculaire, cimenté des couloirs, aménagé des balcons et des passerelles. C'est ainsi que le "Pas du Diable" n'a rien d'infernal ni de périlleux.
On n'a qu'à contempler les grandes orgues, les colossales colonnes, les stalactites qui, à plus de cinquante mètres au-dessus des têtes, décorent la voûte. Les fées ne vont-elles pas revenir ?
Au cours de la visite qui se déroule sur environ un kilomètre, on découvre la "salle à manger" qui rappelle le point de halte des explorateurs, on passe sous l'aven qui est l'entrée naturelle de la grotte et on aboutit dans la grande salle baptisée "cathédrale des abîmes". Elle a en effet tout d'une magnifique nef avec ses cinquante deux mètres de haut et près de cent vingt de long sur quatre-vingt de large. Et c'est en son centre que s'élève sur un piédestral une incroyable stalagmite drapée de calcite. Elle a pris la forme d'une statue de la vierge portant l'Enfant Jésus, ce qui lui a donné son nom. C'est assurément cette oeuvre de la nature qui a fait plus que tout la réputation de la Grotte des Demoiselles. Mais tant d'autres surprises vous attendent comme la reproduction de l'ours des cavernes qui vivait là il y a vingt mille ans. Songez que la grotte a servi de refuge aux camisards, aux prêtres réfractaires et à nos ancêtres de la préhistoire.
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14/07/2008
LE CHEVAL DE CAMARGUE
Nul ne peut affirmer ses origines tant elles sont lointaines.
Sur le littoral marécageux, il est depuis toujours l'indispensable moyen de locomotion et l'inséparable compagnon du gardian qui le dresse dès son plus jeune âge pour travailler dans la manade, au milieu des taureaux. De petite taille - 1 m 40 au garrot - le cheval de camargue possède des membres robustes et de larges appuis qui lui confèrent une résistance à toute épreuve.
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10/07/2008
L'ETANG DE L'OR
Du temps de la mer de Pline, la première ressource de la région, c'était le golfe du Lion, très riche et qui correspondait à cette mer intérieure par des chenaux appelés "graux". Plusieurs espèces de poissons supportant de faibles oxygénations se rendaient dans la mer de Pline pour s'y reproduire et s'y développer.
La deuxième ressource de cette région c'était le Rhône qui se jetait en grande partie ici, les crues apportant des limons.
Enfin, la troisième ressource c'était le commerce. De nombreux échanges avaient lieu entre les populations autochtones et les navigateurs.
C'était le berceau de la vie économique française. Petit à petit, cette zone s'est colmatée. La mer de Pline s'est fractionnée en plusieurs étangs parmi lesquels l'étang de l'Or.
Jusqu'en 1945, on pêchait sur cet étang plus de 400 kgs d'anguilles à l'hectare. Cette richesse venait surtout du faible taux de salinité des eaux, consécutif à l'écoulement par gravité de l'eau douce du Vidourle dans l'étang. Mais l'avènement de la Grande Motte, l'assainissement de la basse plaine de Marsillargues et la pollution générée par les écoulements de plus en plus importants du bassin versant ont bouleversé l'écosystème de l'étang de l'Or. L'eau est devenue salée et polluée.
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04/07/2008
AGDE, LA PERLE NOIRE
La belle Phocéenne a 2 qualités : une histoire riche et le sens de l'adaptation. Si sa vocation maritime a été déçue, elle est devenue aujourd'hui un site touristique de qualité.
"Agathe", la "bonne", est fondée par les Grecs d'Asie Mineure, les Phocéens.
Elle passe ensuite sous le protectorat de Rome avant d'être rattachée à la Narbonnaise première.
Barbares, Vandales, Wisigoths et Sarrasins la mettent à mal, avant que Charles Martel ne la rase ! Au Moyen Age, elle est sous la tutelle de Toulouse jusqu'au traité de Paris où le Languedoc doit se soumettre au Roi de France.
Elle est à nouveau détruite en 1286 pendant la guerre d'Aragon. Les guerres de religion la déchirent et la Révolution y déclenchera une insurrection populaire.
A cette histoire mouvementée s'ajoute une vocation perdue. Comptoir important pour les Phocéens, Agde est remarquée par Richelieu lors d'un séjour à Pézenas en 1629.
Il décide d'en faire un port maritime. Mais les travaux s'arrêtent à sa mort en 1642. Seule la jetée Richelieu témoigne de ce vaste projet. Aujourd'hui la mer s'est éloignée. Sète fait de l'ombre depuis longtemps et même les pêcheurs se font rares. Entre plages et histoire, le tourisme est devenu une manne providentielle.
Vous pouvez admirer la cathédrale fortifiée de St Etienne, l'ancien hôtel de ville du XVIIè siècle et l'église St Sever. Vous trouverez à l'hôtel de ville une règle en fer d'un mètre de long. Elle a été apposée là en l'an X pour que les commerçants puissent vérifier l'exactitude de leurs mesures.
La cathédrale de St Etienne divise les historiens : les uns pensent qu'elle est construite sur un ancien temple dédié à Diane, les autres ont une vision moins païenne. St Etienne aurait été construite sur les ruines d'une église chrétienne du Vème siècle, démantelée par Charles Martel. Il craignait qu'elle ne devienne un repaire pour les infidèles.
Elle fut reconstruite entre 848 et 872 avec du basalte du Mont Saint Loup. La cathédrale fut fortifiée en même temps que la ville au XIIème siècle sous le roi Louis VII Le Jeune. Elle abrite aujourd'hui des orgues de style baroque et un rétable du XVIIème siècle.
L'église Saint André est la plus ancienne de la ville. L'édifice actuel, construit sur des bases romanes, date de 1525.
Dans le musée agathois on retrace les temps préhistoriques jusqu'à nos jours. Les amphores, poteries et autres trouvailles de fouilles et de plongées côtoient des reconstitutions hautes en couleurs d'intérieurs agathois du siècle dernier.
En vous promenant sous les platanes de la ville, vous verrez le buste du corsaire agathois des rois Louis XIII et XIV, Claude Terrisse exhibant sa moustache conquérante ainsi qu'une fontaine, sous les vestiges des remparts grecs, celle de la "belle agathoise". La belle et le corsaire sont du même auteur, Auguste Baussan.
08:08 Publié dans histoire de ma région du sud | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : culture, histoire, régions, vacances, loisirs
27/06/2008
LE CHATEAU DE PORTES
Le fier château de Portes se voit de loin, campé là-haut sur son col, il surveille les Cévennes. Aux alentours, s'étendait la forêt de Régordane ainsi nommée dans des textes du XIè siècle. Construit sur 'un grand lieu de passage" à la croisée du chemin de Régordane et de la draille de Provence, le châtelain percevait péage.
Le château présente deux parties distinctes construites entre le 12è et le 16è siècle. La plus ancienne s'organise autour d'une cour intérieure flanquée de deux tours rondes. La partie moderne, unique en son genre, est taillée comme la proue d'un navire.
Telle la nacelle de la vigie une échanguette surplombe l'étrave de ce vaisseau. L'église de Portes est placée sous le vocable de Saint Gilles qui, dit-on, y fit de grands miracles lors de son mythique voyage à Orléans.
Malheureusement, l'ensemble du site a connu de grands dommages lorsque vers 1920 les mines qui sapent la montagne environnante provoquèrent des affaissements de terrain.
Le château ébranlé dans ses fondations se fissure de toute part en de profondes lézardes. En outre le village et l'église, bâtis au pied du château sur l'actuel parking, furent totalement détruits. Un morne village ouvrier fut ensuite reconstruit en aval du col.
10:34 Publié dans histoire de ma région du sud | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : culture, voyages, loisirs, histoire, balades, randonnées, vacances
24/06/2008
LA REGORDANE, chemin muletier et voie royale
Le temps passe et les guerres successives dévient les voyageurs vers d'autres itinéraires. Faute d'être entretenu, le chemin de Régordane périclite durant quelques siècles. Il faut attendre le 17è siècle et les grandes politiques d'amélioration du réseau routier du royaume pour que la Régordane soit remise à l'honneur. En 1668, l'Intendant du Languedoc commande à Mr de Froidour, grand maître des Eaux et Forêts, une étude complète sur l'opportunité de réaménager ce chemin. Mr de Froidour consigne précisément les travaux nécessaires à l'amélioration de la route afin de permettre à toute sorte de marchandises de soyes, laine et coton, bleds, vins, savons, huiles, oranges, figues, raisins, marrons, miel et autres denrées comme aussi les sels de transiter du Languedoc vers le nord. Ainsi fut fait aux 17è et 18è siècles : des rampes aux larges virages atténuent les pentes, des callades renforcent la chaussée, des ponts enjambent les cours d'eau. Mais à cause des conditions climatiques rigoureuses, il faut entretenir constamment le chemin ... et il semble que ce ne soit pas toujours fait, car dès 1752 l'Inspecteur des Ponts et Chaussées assure que les chemins de montagne sont de mauvaises sentes muletières où il est nécessaire de briser les charges, de multiplier les transbordements en ballots pour les rendre plus aisés à porter aux bêtes de somme. Il ajoute même qu'il faut emporter huiles et eaux de vie dans des outres qui crèvent par l'usage et même contre les murailles et encore aux portes des écuries ou lorsque les mulets tombent sur la glace. En raison des contraintes géographiques, d'autres routes plus longues mais moins pénibles, par le Rouergue ou le Vivarais, sont alors préférées à notre antique chemin de Régordane.
Pourtant de nos jours la Régordane subsiste encore, parfois sous le goudron de la route actuelle ou à l'état sauvage sous quelques landes ou maquis, ou bien alors dégagée par des chantiers de restauration. Commémoré aux rues des villages, le chemin de Régordane constitue aujourd'hui un lieu de mémoire bien vivant attaché à l'idée de tolérance et contribue à développer le tourisme et le patrimoine culturel des pays qu'il sillonne.
En photo, le Château de Portes surveille les Cévennes.
10:49 Publié dans histoire de ma région du sud | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : vacances, découvertes, nature, culture, région, sud, histoire