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01/10/2016

L'ABBAYE DE SYLVANES (1)

PONS DE L'HERAS, seigneur de la région de LODEVE, s'installe avec ses compagnons dans un ermitage de la vallée boisée de SYLVANES (Aveyron). En 1136, il se rattache à l'Ordre de Citeaux et fonde l'Abbaye.

L'abbaye commence à décliner vers 1360 et, placée sous le régime de la Commende (administration temporaire par un abbé non religieux, nommé par le Pape mais désigné par le Roi), en 1477, la communauté de moines s'étiole.

En 1791, les derniers abbés sont chassés, une partie des bâtiments est démantelée et revendue comme matériau de construction. L'aile devient bâtiment agricole et bergerie. Le logis abbatial sera utilisé comme mairie, école et presbytère. Le scriptorium servira de bergerie jusqu'en 1969 et le reste comme bâtiment agricole.

L'église sera fermée pendant 10 ans à partir de 1791 et retrouvera ses fonctions paroissiales en 1801.

En 1834, l'Abbaye sera classée Monument historique mais toujours habitée par des brebis et des bottes de foin, jusqu'à son rachat par la commune de Sylvanès en 1970. En 1975, les bâtiments ruinés sont redécouverts par le frère dominicain, André GOUZES, et Michel WOLKOWITSKY, deux aventuriers de la musique et du chant. Ils créent l'Association des Amis de l'Abbaye de Sylvanès qui est aujourd'hui un centre de formation au chant. Chaque été, une trentaine de concerts ont lieu dans l'abbatiale à l'acoustique exceptionnelle. L'Association développe un programme annuel d'actions de médiation, de sensibilisation et d'éducation aux pratiques artistiques du public scolaire. 

L'Abbaye est construite sous la forme d'un plan type cistercien rappelant le plan bénédictin.

Le cloître : une seule galerie subsiste, elle-même incomplète. Il était couvert à l'origine d'une charpente en bois. Il est voûté à la fin du 13ème siècle.

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01/11/2015

LE TRESOR de la CATHEDRALE SAINTE CECILE d'ALBI

Le trésor religieux caché au sein de la cathédrale renferme de nombreux objets :

crosse épiscopale limousine du XIIIème siècle, châsse de Ste Ursule, reliquaires, ostensoirs, encensoirs, calices, ciboires, châsse de Ste Cécile, polyptique italien de 1345, attribué au maître de Lavagnola, peintures, sculptures médiévales, chasubles et chapes.

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04/10/2015

LA ROCHE JAGU - forteresse dans les Côtes d'Armor (partie 2).

Suite de la visite avec photos de la chapelle, de la sacristie, du couloir au 3ème niveau, de la bibliothèque, d'une petite pièce Garde-robe, des vitraux, d'une cheminée dans une des petites salles, petite salle, fenêtre au dernier étage, grenier et vue sur l'escalier en colimaçon qui descend du grenier.

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01/02/2014

LE BELVEDERE DU BERGER

Hier, nous avons profité du beau temps pour pousser plus loin notre promenade faite au mois d'octobre de l'année dernière, après le village de PUECHABON, adossé au Causse de MONTCALMES, dans la moyenne vallée de l'Hérault.

Nous nous sommes dirigés dans la garrigue en suivant le circuit vers le Belvédère du Berger après avoir laissé la voiture en haut des falaises vertigineuses. Après une heure et demi de marche, nous arrivons au Belvédère où nous avons une vue imprenable sur ST GUILHEM LE DESERT et le Château du Géant qui domine le village.

On raconte à St Guilhem qu'un géant avait élu domicile aux ruines du château en compagnie d'une pie qui terrorisait la population. Un jour, Guilhem décida de se déguiser en servante pour aller combattre l'imposteur. Arrivé à la porte de la forteresse, le géant lui ouvre. Il s'en suit un âpre combat qui voit la victoire de Guilhem sur le géant qui fut précipité au bas des falaises du château. La pie, s'enfuyant, est partie se cacher on ne sait où. Depuis, à St Guilhem le Désert on vit tranquille.

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09/01/2014

L'ABBAYE ST FELIX DE MONTCEAU

L'abbaye de St Félix de Montceau figure sur un document du XIème siècle (1092) qui la dépeint comme déjà prospère. C'est une abbaye bénédictine.

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Le nombre de religieuses augmentant, l'abbaye s'agrandit jusqu'au 13ème siècle. On construit la grande abbatiale gothique, la chapelle romane étant devenue trop petite.

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Au 14ème siècle, on crée une enfermerie (prison) pour enfermer et punir les soeurs coupables de débauche.

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Au 15ème siècle, l'abbaye est pillée et incendiée par des mercenaires, à la fin de la guerre de 100 ans. On la délaisse vers 1514 pour se réfugier dans les remparts de GIGEAN où une nouvelle abbaye est construite (mais détruite au 19ème siècle).

Laissée à l'abandon, l'abbaye sert de pierrier aux habitants qui y viennent récupérer du matériel de construction.

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En 1970, elle est restaurée par une association.

Les jardins monastiques sont créés dans les années 2000.

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On peut admirer l'abbatiale gothique et sa rosace, la chapelle romane du 11ème siècle, le funérarium, le chauffoir, le sellier, la cuisine, le réfectoire, le lavabo et l'infirmerie ainsi que quelques autres pièces.

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Du haut du site, on a une vue sur l'Etang de Thau et SETE.

28/03/2009

LE VIGAN (3)

l'arre.pngLa soie apportera à la région une économie et un essor formidables.

Au milieu du XVIIème siècle, Monsieur de Camprieu va devenir consul. C'est lui, dit-on, qui développera en Cévennes la sériciculture et la filature. On veut aussi que Colbert ait favorisé cette industrie et que la première paire de bas de soie ait été fabriquée au Vigan par un certain Fleschière de Saint Laurent le Minier.

Mais en ce temps, l'existence n'est pas gaie pour tous. A l'heure où l'Edit de Nantes est révoqué (1685), 25 religionnaires de la ville sont mis au cachot, battus comme plâtre et doivent renier leur foi. D'autres émigrent, vers Genève surtout ... Il semble qu'on ait en ce temps le sang chaud au Vigan. On s'y bat en duel pour un oui, pour un non, on vide les différents à coups de pistolet, si bien que l'on finit par y interdire le port d'arme.

Le Vigan était un "pays prodigieux, un village où l'on vit comme à Paris, avec un vin de terroir aussi bon que le Bourgogne et des gens pleins d'esprit... " Un vrai jardin de Dieu ! C'est aussi l'époque où naît le plus célèvre des viganais : Louis d'Assas. A treize ans, c'était déjà "Le Chevalier". (Louis d'Assas entra tôt aux armées et se signala à plusieurs occasions. Son héroïque conduite à Clostercamp l'immortalisa. Parti en reconnaissance, il tombe dans les rangs ennemis et sommé de se taire face aux baïonnettes, il préfère mourir en donnant l'alerte avec la fameuse phrase : "Feu, Auvergne, ce sont les ennemis").

Aux veilles de la Révolution, l'agriculture viganaise est axée sur le châtaignier, les arbres fruitiers, la vigne et le mûrier. Les traversiers sont jalousement entretenus, les près sont irrigués.

Les bas de coton sont exportés vers l'Espagne. La tannerie et la tonnellerie ne chôment pas non plus et on extrait encore un peu de charbon.

Mais c'est le magnan, petit ver glouton de feuilles de mûrier, qui commence à faire sa place. Aulas, Sumène, Arre, Bez... Tous le pays viganais n'en finit pas de compter ses métiers et ses bas de soie : 12 000 paires par an ! L'Europe ne veut qu'eux... On en exporte jusqu'à St Petersbourg et aux Indes.

09/12/2008

LE LUNELLOIS (2)

Lunel.jpgLa baronnie de Lunel semble avoir connu, à part quelques exceptions, des seigneurs relativement sages et peu turbulents. L'un se voit restituer le fief de Lansargues pour ses bons services. L'autre achète les moulins de Marsillargues à l'abbaye de Psalmody mais, en 1241, un autre se rallie à la révolte du comte de Toulouse contre Saint Louis. Il est vrai qu'un peu plus tard, un autre encore décida de prendre part à la croisade avec de roi, mais la mort l'en empêcha... En 1262, les Templiers s'établissent à Saint Christol et quelques années plus tard, un procès les oppose à Lunel pour un problème de bornage. Différent alors fort commun, la terre représentant une source de richesses pour les dépaissances du bétail et le bois de chauffage autant que pour les cultures. Mais la lignée des Gaucelm s'éteint et, en 1295, la baronnie est cédée à Philippe-le-Bel. En échanges de services, ce même roi cède en juillet 1304 le fief de Marsillargues à son trop célèbre conseiller Guillaume de Nogaret (voir photo). Celui-ci y fait construire un château et ne se prive pas de vexations à l'encontre de Lunel. (Le château sera transformé en 1576 et en partie détruit par un incendie en 1936, avant qu'on ne procède à sa restauration).

En 1317, la baronnie sera donnée par le roi au seigneur de Sully. Lunel va alors avoir ses consuls : deux pour la ville et un pour les "Villettes". La baronnie reste donc une communauté, guillaume de nogaret.jpgmais cela n'empêche pas pour autant les différents... Pourtant ce sont des tracas d'une autre importance qui vont surgir. Avec les Grandes Compagnies, rien n'est sûr et l'on fortifie à tour de bras. En 1357, de Cervoles menace à l'est. Dix ans plus tard, on n'ose trop vendanger à Mudaison, car les routiers y sont aperçus en septembre. Ce village est en effet sur le camin salinier, axe important allant de Villeneuve-les-Maguelonne à Beaucaire.

En 1359, l'espace de quelques jours, Du Guesclin fait de Lunel son quartier général. Pourtant, la ville sera aux mains des routiers en 1381, vingt ans après que Marsillargues ait subi le même sort. Mais c'est aussi l'époque où les vins du Lunellois, la Clairette et surtout le Muscat connaissent un formidable essor, en grande partie grâce aux papes avignonnais. Ce muscat sera, jusqu'à la catastrophe phylloxérique, l'ambassadeur du vignoble muscat Lunel.jpglanguedocien auprès des souverains et des grands personnages de toute l'Europe.carte hérault.jpg

20/11/2008

Les Maîtres Potiers en terre de faïence de Montpellier (suite 1)

Au XVI ème siècle, époque où l'on voit apparaître les premiers faïenciers connus, Montpellier était déjà une grande ville bouillonnante d'activité, à la fois centre de production et carrefour commerçant important. Tout comme à Ganges au pied des Cévennes, la ville comptait une population assez conséquente de potiers, les orjoliers, dont le nom dérivait de l'orjol, le pot à eau qu'ils fabriquaient. Leurs productions se composaient essentiellement de vaisselle commune, mais aussi de matériaux de construction comme des carreaux de revêtement, des tuiles ou des tuyaux. Certains potiers, dont les Molle, se disaient fontainiers : ils fabriquaient des godets de norias et des bourneaux, des tuyaux vernissés destinés à canaliser les eaux de pluie ou de captage. Comme beaucoup d'artisans, les potiers regroupaient leurs fabriques dans certains quartiers. Aux côtés des tanneurs, ils occupaient les rives du Merdanson (rebaptisé pudiquement Verdanson) entre les anciennes portes de la Blanquerie et de Saint Gilles. Dans ces parages, le pon de las teuillèras (tuiliers) enjambait la rivière et rejoignait l'actuel Faubourg Boutonnet. Leurs échoppes débordaient sur les ruelles encombrées et leurs étals se serraient sur le parvis de Notre Dame justement appelée des Tables. Au fur et à mesure que la ville grandissait ou que leur réussite économique leur permettait de s'agrandir, les potiers déplaçaient leurs ateliers de l'intérieur des remparts vers des sites extra-muros comme le faubourg du Courreau, ou celui du Pila Saint Gély. C'est dans ce dernier que l'atelier des Favier, daté du XVIIème siècle, a été mis au jour lors d'une fouille archéologique occasionnée par les aménagements de la station Corum du nouveau tramway. En 1603, les potiers de terre se structurent et s'organisent en corporation. Une charte, rédigée et signée par les consuls élus parmi les potiers les plus influents, réglemente les usages du métier et défend ses intérêts commerciaux face à la concurrence étrangère. La confrérie accordait aux meilleurs de ses membres le titre de Maître qui autorisait l'ouverture d'un atelier de fabrication. Cette maîtrise se transmettait par héritage, de père en fils aîné ou, en cas de décès, à la veuve. Tout potier ayant pignon sur rue possédait dans les alentours immédiats de la ville une ou plusieurs carrières d'argile d'où il extrayait la matière première nécessaire à son art. Localisés entre Celleneuve et Grabels, les tènements de la Cauquilhe, et des Terrières furent exploitées pendant des siècles, ainsi que les marnes grises de Malbosc qui ont été définitivement abandonnées il y a seulement quelques dizaines d'années. L'argile destinée à la fabrication de poterie de faïence doit être parfaitement préparée : après avoir été lavée, décantée et séchée, l'argile est longuement malaxée. La pâte ou produit est ensuite mise sur le tour ou préparée en vue d'être moulée dans des formes métalliques ou de terre cuite. La faïence est un type de céramique qui requiert une technique particulière où les objets de terre crue subissent une première cuisson dite de dégourdi. Sorti du four, le biscuit est immergé dans une solution d'émail stannifère composée d'eau et de poudre de verre rendue opaque par l'adjonction d'oxyde d'étain. Plus la solution est riche en étain, plus la blancheur de l'émail est parfaite. Sur cet émail encore pulvérulent, le peintre applique à la main levée ou au poncif des oxydes métalliques avec lesquels il compose le décor. Quatre oxydes sont utilisés : le cuivre donne le vert, le manganèse le brun violet, le cobalt le bleu et le jaune est obtenu de l'antimoine. Les objets sont mis une deuxième fois au four où la température incorpore les oxydes dans la masse de l'émail. C'est la technique du Grand Feu. Lorsque les fours étaient chauffés au bois, chaque objet était enfermé dans une gazette, une curieuse boite en terre cuite destinée à protéger l'émail contre les flammes. Des pernettes, petites cales, isolaient chaque objet et empêchait l'émail de les coller.

11/11/2008

PONT SAINT ESPRIT (suite 2)

Depuis l'Antiquité, le port de la ville est une plaque tournante pour le trafic des sels, extraits des étangs d'Exindre près de Villeneuve-les-Maguelone ou de Peccais à Aigues Mortes. En 1263, douze patrons de bateaux sauniers sont inscrits au port de Saint Saturnin et emportent cet or blanc vers la Bourgogne et les provinces suisses.

En cheminant dans le coeur de la vieille ville, les noms des rues nous renseignent sur les activités artisanales d'autrefois ; les rues du Haut et du Bas Mazeau rappellent que Saint Saturnin était connu pour ses marchés aux bestiaux dont les viandes étaient transformées en charcuteries et en salaisons très réputées. Non loin de là, sur l'actuel quai Bonnefoy Sibour, un étonnant bâtiment est orné d'une tête de boeuf : au début du XXème siècle les abattoirs de la ville ne s'étaient guère éloignés de ceux du Moyen Age ! De plus, la "filière viande, associée au négoce du sel, alimentait la corporation des tanneurs qui exerçaient leur métier malodorant au nord de la ville, près du ruisseau disparu des Calquières.

pont st esprit pont.jpgAu 13ème siècle, les activités économiques et le trafic des voyageurs augmentent : pèlerins et croisés, en marche vers la Terre Sainte, cheminent sur les routes en direction des ports de Saint-Gilles et d'Aigues-Mortes. Bacs et bateaux ne suffisent plus à leur transbordement, aussi, "pour passer le Rhône", les habitants de Saint Saturnin du Port décident de mettre en oeuvre un projet fantastique : la construction d'un pont qui, reliant les deux rives, permet de traverser le fleuve sans danger. A cette époque, la construction d'un tel ouvrage d'art était une entreprise édifiante où le pragmatisme des constructeurs côtoyait la ferveur mystique et les croyances merveilleuses. L'exemple le plus "médiatisé" fut certainement le pont Saint Bénézet en Avignon qui, entreprit en 1177, ne résista pas longtemps à la force du Rhône : on ne passe plus sur le pont d'Avignon depuis ... 1226.

A Saint Saturnin, un projet est esquissé durant la première moitié du 13 ème siècle, mais ce fut un échec qui tomba à l'eau. Cependant, parce que l'existence d'un pont à Saint Saturnin se révèle être un atout stratégique dans leur politique "d'aménagement du territoire", les rois capétiens - qui cherchent à renforcer leur pouvoir sur la ville en affaiblissant l'autorité du Pieur - favorisent la mise en oeuvre du projet. Huit notables de la ville, les Recteurs, sont élus pour diriger l'Oeuvre, une confrérie mi-laïque, mi-religieuse est chargée de la construction et de l'administration du pont. Au printemps 1265, les Recteurs demandent au Prieur l'autorisation d'entreprendre les travaux mais, durant tout l'été, celui-ci se fait prier puis finalement accepte. Ainsi, le 12 septembre de cet an de grâce, Dom Jean de Thyange inaugure le chantier en grande pompe et pose, sur la rive gauche, la première pierre. Les travaux durèrent 44 ans et, lorsqu'en 1309 le pont fut achevé, les légendes concernant sa construction étaient connues dans l'Europe entière. En effet, bonnes gens sachez-le, la réussite de cet ouvrage tient de l'opération du Saint Esprit, car "l'inspiration divine" donna un sacré coup de main aux cohortes d'ouvriers qui y oeuvrèrent. Lorsque le pont fut achevé et que sa renommée se répandit, la ville changea une deuxième fois de nom et troqua Saint Saturnin du Port pour Pont Saint Esprit.

Pour sacrifier à l'esprit divin si puissamment révélé, un oratoire, dressé à la tête du pont, reçoit les dons des pèlerins. C'est avec ces mânes ainsi qu'avec le fruit des quêtes recueillies aux alentours et dans tout le monde chrétien que l'Oeuvre finança la construction du pont. Plus tard, alors que leurs caisses s'appauvrissent, la confrérie bénéficia des taxes issues du péage établi sur le pont et surtout des bénéfices du Petit Blanc, un impôt perçu sur les sels. Malgré les soins de ses administrateurs et les réparations régulières dont il fit l'objet tout au long de l'histoire, le pont, croyait-on, menaçait de s'écrouler. Pour le ménager, la circulation des véhicules fut proscrite dès le Moyen Age.

Au 17ème siècle, un Arrêté du Roy réitère l'interdiction pour toutes "charrettes, fourgons, chariots et autres semblables voitures chargées de marchandises ou vides en quelque matière et sous quel prétexte que ce soit, comme aussi de faire passer sur le pont aucune charrette, calèche ou chaise roulante autrement que sur des traîneaux, sous peine de confiscation des marchandises et des véhicules, destitution des chartges et punitions corporelles".

Les marchandises traversaient donc le fleuve sur des barques ou des traîneaux tirés par des portefaix. On raconte que le Maréchal de Bassompierre refusant que son armée traversa le Rhône sur des patins, brava l'interdit mais fit étendre de la paille sur toute la longueur du pont afin d'amortir les cahots causés par ses canons. Le pont ne fut rendu à la circulation automobile qu'après la Révolution et, aujourd'hui encore, voitures et poids lourds l'empruntent quotidiennement sans lui causer de dommages apparents.

14/08/2008

LA CHAPELLE AU BORD DU LAC (du Salagou)

chapelle notre dame des clans.jpgPerdue au milieu d'une campagne peu fréquentée avant la mise en eau du Salagou, Notre-Dame-Des-Clans aurait pu connaître la désaffection et l'oubli comme tant d'autres petits édifices. Le lac et le tourisme lui ont beaucoup apporté à commencer par sa remise en état. Ce lieu de culte était déjà mentionné au XIIème siècle mais son étymologie demeure absconse. Ce que l'on sait par contre de son passé est émouvant et rustique : des fermes et hameaux dispersés, on y venait en pèlerinage, le jour de l'Assomption. C'était une occasion de retrouvailles qui ne négligeaient pas les jeunes gens en âge de fiançailles. Ainsi, peu à peu, la Vierge des Clans eut la réputation de favoriser les amoureux. Ne dit-on pas encore aujourd'hui que...

Car le pèlerinage du 15 août a toujours lieu ... Mais si vous aller la visiter en solitaire, avancez doucement pour ne pas effaroucher la petite famille de chats qui vit là.