28/07/2008
CROISSANCE DE SOMMIERES
Sur la route dite de Vieille Toulouse se greffait le passage vers les Cévennes conférant une importance supplémentaire aux lieux.
Ce sont les carrières de pierre qui apportèrent initialement une activité et une économie au pays :
pour la construction des piles et quelques autres ouvrages lancés sur le Vidourle et pour l'édification des Arènes de NIMES.
Vers 923, le pays est sous la domination des Comtes de Toulouse. L'un d'eux, Pons 1er, deviendra d'ailleurs le Saint Patron de la cité. Puis le fief passe aux mains des seigneurs d'Anduze et de Sauve, et le Château est sans doute alors construit, en tout cas attesté en 1041. Les marchés et foires de Sommières sont déjà réputés et les seigneurs battent monnaie au début du 11è siècle. Sommières est aussi réputée pour ses cuirs et ses draps de laine. La garrigue donne ses parcours aux moutons et jusqu'à l'écorce de ses chênes verts pour tanner le cuir. Le bourg approche les 5 000 âmes à la fin du 13è siècle et on y dénombre 2 monastères bénédictains, 1 couvent de cordeliers et 1 hôpital.
Pierre Bermond VII, seigneur d'Anduze et autres lieux, sera ex-communié et dépossédé de ses fiefs pour s'être allié au Comte de Toulouse contre la royauté. Saint Louis conduira d'habiles transactions qui aboutiront à l'annexion de la ville à la Couronne, à la rénovation du Château et à l'acquisition de terres sur lesquelles seront élevés les remparts d'Aigues Mortes. Sommières est alors 1 Consulat. Elle est ceinte de remparts dont le plus marquant vestige est la tour de l'horloge et ses rues étroites sont tracées "au carré. Mais la prospérité marchande et le calme de la cité provinciale seront troublés à maintes reprises : grimper jusqu'aux ruines du Château de Sommières apporte bien des renseignements sur ce que furent les assauts qu'il eut à subir : 1418, 1421, 1573, 1622 puis en 1936 il fut en partie rasé pour la contruction d'un château d'eau. Aujourd'hui, une grille en défend l'entrée et les chutes de pierres sont à redouter.
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10/07/2008
L'ETANG DE L'OR
Du temps de la mer de Pline, la première ressource de la région, c'était le golfe du Lion, très riche et qui correspondait à cette mer intérieure par des chenaux appelés "graux". Plusieurs espèces de poissons supportant de faibles oxygénations se rendaient dans la mer de Pline pour s'y reproduire et s'y développer.
La deuxième ressource de cette région c'était le Rhône qui se jetait en grande partie ici, les crues apportant des limons.
Enfin, la troisième ressource c'était le commerce. De nombreux échanges avaient lieu entre les populations autochtones et les navigateurs.
C'était le berceau de la vie économique française. Petit à petit, cette zone s'est colmatée. La mer de Pline s'est fractionnée en plusieurs étangs parmi lesquels l'étang de l'Or.
Jusqu'en 1945, on pêchait sur cet étang plus de 400 kgs d'anguilles à l'hectare. Cette richesse venait surtout du faible taux de salinité des eaux, consécutif à l'écoulement par gravité de l'eau douce du Vidourle dans l'étang. Mais l'avènement de la Grande Motte, l'assainissement de la basse plaine de Marsillargues et la pollution générée par les écoulements de plus en plus importants du bassin versant ont bouleversé l'écosystème de l'étang de l'Or. L'eau est devenue salée et polluée.
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27/06/2008
LE CHATEAU DE PORTES
Le fier château de Portes se voit de loin, campé là-haut sur son col, il surveille les Cévennes. Aux alentours, s'étendait la forêt de Régordane ainsi nommée dans des textes du XIè siècle. Construit sur 'un grand lieu de passage" à la croisée du chemin de Régordane et de la draille de Provence, le châtelain percevait péage.
Le château présente deux parties distinctes construites entre le 12è et le 16è siècle. La plus ancienne s'organise autour d'une cour intérieure flanquée de deux tours rondes. La partie moderne, unique en son genre, est taillée comme la proue d'un navire.
Telle la nacelle de la vigie une échanguette surplombe l'étrave de ce vaisseau. L'église de Portes est placée sous le vocable de Saint Gilles qui, dit-on, y fit de grands miracles lors de son mythique voyage à Orléans.
Malheureusement, l'ensemble du site a connu de grands dommages lorsque vers 1920 les mines qui sapent la montagne environnante provoquèrent des affaissements de terrain.
Le château ébranlé dans ses fondations se fissure de toute part en de profondes lézardes. En outre le village et l'église, bâtis au pied du château sur l'actuel parking, furent totalement détruits. Un morne village ouvrier fut ensuite reconstruit en aval du col.
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17/06/2008
L'ABBAYE de ST FELIX DE MONTCEAU
Au départ de Montpellier, en prenant la R.N. 113 jusqu'à GIGEAN, un panneau vous indique : Abbaye de St Félix.
C'est ici que commence après une courte grimpette, la visite de la magnifique église gothique, malheureusement en ruines.
Celle-ci date environ du XIVè siècle, elle est venue remplacer la chapelle romaine du XIè siècle qui était devenue trop exiguë. Construite en pierre de Pignan (calcaire tendre) pour l'essentiel, seuls les contreforts sont en pierre taillée. Le portail de toute beauté se trouve sur la face nord du bâtiment. Les 3 fenêtres qui éclairent la nef représentent un très bel exemple d'architecture gothique. Côté sud, un mélange romano-gothique où l'on voit très nettement les anciens bâtiments sur lesquels l'église est venue s'appuyer. Un escalier donnait accès au clocher de l'ancienne chapelle. Vers le Sud, vous avez devant vous l'Etang de Thau et la plaine de Poussan.
Les archives indiquent qu'un oratoire dédié à St Félix aurait été implanté au VIIIè siècle. L'Abbaye dès le XIIè siècle ne cessa d'augmenter son rayonnement, et cela jusqu'au début du XIVè siècle. En effet, au Moyen Age, les croyances incitaient les gens à la peur du devenir de leur âme après la mort. Aussi cherchaient-ils à se faire enterrer dans des lieux pieux. C'est ainsi que le nombre de legs et de testaments permirent aux abbayes, couvents et monastères de prospérer.
Cependant, à partir de cette époque les ennuis commencèrent avec la peste, ensuite par les attaques des bandits de grands chemins.
En 1514, à regrets, il fallut quitter les lieux et s'installer à l'abri des remparts de Gigean.
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12/05/2008
LES RELIQUES dans l'Abbaye de Gellone
La présence de certaines reliques, dont une de la vraie croix, cadeau du patriarche de Jérusalem à Charlemagne, qui l'aurait remise par la suite à son cousin Guilhem, ont donné une certaine notoriété à l'Abbaye.
Autre fait important : la présence du corps de Saint Guilhem dans un sarcophage en marbre blanc placé dans le sanctuaire, derrière l'autel, à la vénération des pélerins.
Mais le trésor de l'abbaye possédait encore d'autres richesses dont une épine de la couronne du Christ et une relique de la vierge. Par ailleurs l'abbaye disposait également de livres liturgiques, dont le plus célèbre est le "Sacramentaire de Gellone" qui se trouve aujourd'hui à la Bibliothèque Nationale. Autant de faits qui permirent à l'abbaye de Gellone de se développer au cours des siècles suivants, malgré certaines périodes assez difficiles.
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11/05/2008
L'ABBAYE DE GELLONE
L'abbaye de GELLONE doit son origine à Guillaume, Comte de TOULOUSE et cousin germain de Charlemagne, célébré dans certaines chansons de gestes. C'est en effet lui qui, selon toute probabilité sur les conseils de Saint Benoît, fondateur de la proche abbaye bénédictine d'ANIANE, dota l'abbaye de Gellone au diocèse de Lodève, en l'an 804. Et ce n'est sans doute pas un hasard si, deux ans plus tard, après avoir définitivement déposé ses armes et s'être rendu en pélerinage à St Julien de Brioude, Guillaume (Guilhem) décidait de se retirer du monde, dans un premier temps à ANIANE, puis à Gellone où il mourut le 28 mai 812, portant alors l'habit monacal. Au début, Gellone ne fut qu'une simple "cella" bénédictine, dépendant de la grande abbaye voisine d'ANIANE, fondée en 782 par Benoît, grand réformateur de l'ordre bénédictin au début de l'époque carolingienne. La modeste fondation ne tardait pourtant pas à se développer, si bien qu'au début du Xè siècle, elle devint une abbaye et reconnue comme telle par les évêques de LODEVE.
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