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10/06/2008

LA REVANCHE DE SETE

SETE Port de MEZE.jpgDans le port de SETE sont également débarqués le bois, surtout pour les tonneaux, les minerais, les céréales, le pétrole et d'autres denrées.

Les activités portuaires garderont une importance stable dépassant annuellement le million et demi de tonnes avant une chute vertigineuse lors du dernier conflit mondial.

Puis avec des aménagements successifs, la croissance grimpera en flèche, en grande partie grâce aux hydrocarbures ; cela jusqu'en 1986 et la fermeture des raffineries de Frontignan. Mais Sète est devenue aussi un port de voyageurs et une station touristique.

Si Marseille l'a concurrencée sur la plan du commerce, la patrie de Paul Valéry a pris sa revanche en devenant aussi le 1er port de pêche français de la Méditerrannée.

Dès 1720, les Catalans avaient introduit la technique du gangui (la traîne) et celle de la palangre tout en allant pêcher plus au large.

Puis au XIXè siècle, les italiens constituèrent la majeure partie des équipages pour la pêche en mer, tandis que les matelots français restaient généralement sur l'étang et que l'ostréiculture en était à ses premiers essais. Le chalutage est ensuite venu, et enfin le temps des sonars, sondeurs et autres merveilles... Sète garde son rang.

Hormis cela, Sète pourrait être jalouse du Vieux Port ou de cette "Venise Provençale" si bien chantée. Mais de la Pointe Courte au Lazaret, le mot de passe semble rester celui des félibres du début du siècle : "Sian de Cete, sian de Sant Clar, sian dou Bourdigou, nous viran pas".

Et l'écrivain Maurice CHAUVET a dépeint le Sétois comme "un non conformiste, un satirique spirituel à la moquerie facile, à l'imagination vive, un fabulateur qui invente avec aisance des histoires qui font rire".

SETE Cimetière marin.jpgCésar aurait pu être Sétois avec un nom pareil ! Car Sète est italienne et donc romaine, alors ... allons-y d'une contrepèterie de circonstance : ici pas de Marius et Jeannette, mais Janus et Marinette. La Marinette de Brassens, bien sûr.

Le petit cabanon Marseillais ! Enfoncé par les cinq cents "baraquettes" que comptait Saint Clair au siècle dernier et dont une trentaine étaient des cabarets.

brassens 3.jpgAgnès VARDA a immortalisé la Pointe Courte comme Pagnol la Cannebière, Paul VALERY, amant des flots latins, du ciel et du calme des dieux a dédié son oeuvre à ceux qui n'ont pas de système et sont absents des partis. Et Georges à la belle moustache réfutait aussi tout engagement sinon celui de l'amitié. Sète n'a pas à jalouser ni à copier Marseille : elle est plus authentique.

30/04/2008

D'AUTRES DECOUVERTES

En 1997 ont été découverts à Murviel des vestiges d'un village préhistorique du chalcolithique (entre 2500 et 3000 ans avant notre ère) : 5 000 objets ont été rassemblés et étudiés progressivement. Pour la plupart, ce sont des fragments de céramique, d'os, de silex, de torchis.

Sur la 1ère photo : marmite en céramique de 30 cm de diamètre, poterie non tournée à fond sphérique comme toutes celles de cette période.

Sur la 2ème photo : objets typiques du chalcolithique trouvés près de la marmite dans les vestiges d'une des cabanes du village. Il s'agit d'une meule dont la partie mobile est constituée par un galet sphérique et la partie immobile par un bloc de calcaire coquiller. Ces 2 éléments portent des traces d'un travail important de broyage (céréales). Adossé à la meule, un bel outil en os de 17 cm de long qui a pu servir de couteau ou de lissoir pour fabriquer des pots. De l'autre côté de la meule, un galet présente de nombreuses traces de chocs. Il s'agit d'un percuteur utilisé pour extraire des éclats de silex ou en faire des outils. Devant la meule, 2 éléments de parure typiques de cette période de la fin de la préhistoire : une perle en os, un pendentif réalisé à partir d'une canine de chien ou de loup.

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27/04/2008

VESTIGES D'AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES sous le temple et le complexe monumental

1323498949.jpg124222785.jpgL'on peut voir sur le site des fouilles de Murviel les vestiges d'un aménagement protégeant et encadrant une source qui est parfaitement intégrée dans le complexe monumental. Il s'agit peut être d'une source sacrée autour de laquelle, ici, comme dans d'autres sites méridionaux, l'habitat s'est fixé.

2052194950.jpg1582057211.jpgIl existe également des aménagements hydrauliques (caniveaux, petits bassins, fosses) dans la fonction reste souvent énigmatique.

Le collecteur d'eau passe ici sous le temple gallo-romain. 

25/04/2008

LES REMPARTS

47056762.jpg1856836241.jpgL'attribution aux races gauloises des remparts de Murviel recule l'origine de ces monuments au delà de l'année 121 avant l'ère chrétienne, date des victoires remportées par les consuls Domitius AEnobarbus et Fabius Maximus sur les Arvernes et les Allobroges, réunis aux Ruthènes et aux Volces arécomiques ; c'est alors que commencent les relations de ces derniers avec les Romains.

A partir de cette époque, les légions passent le Rhône, fondent Narbonne, occupent militairement le territoire des confédérations volces, dont elles préparent l'adjonction définitive à la province romaine, et cette date mémorable est aussi le point de départ d'une ère de calamités pour ces malheureuses tribus. Le demi siècle suivant, jusqu'à l'arrivée de César dans les Gaules, est rempli par l'invasion des Teutons et des Cimbres, puis par la guerre civile de Marius et de Sylla dont le retentissement dans la province Narbonnaise amène les exactions des pro-consuls et les massacres ordonnés par Pompée.

C'est pendant le cours du 2ème siècle avant notre ère qu'il paraît rationnel de placer la fondation de l'oppidum de Murviel. Comme tout porte à le croire, ces enceintes sont l'oeuvre des Gaulois, il n'est pas sur le sol de l'ancienne Gaulle de ruine de ce genre plus digne de fixer l'attention. Murviel est un type complet et le mieux conservé de la castramétation indigène. Les fortifications de cet oppidum sont les plus importantes et les mieux conservées de la région montpelliéraine.

Trois enceintes s'articulent les unes aux autres : on reconnaît 3 poternes, 1 porte monumentale et 1 tour de 7 mètres de côté sur un point fort de la ville basse. La partie haute est couronnée par une enceinte simple vers le Nord et semble-t-il double vers le Sud, délimitant un habitat qui ne saurait être postérieur au 3ème quart du 1er siècle avant J.C.

L'enceinte bâtie en blocs extraits d'une seule carrière est construite en pierres sèches assemblées sur une largeur de 3 à 4 mètres.

Une tour monumentale sert à la fois de garde à une poterne et de point de surveillance pour la voie d'accès et la plaine limitrophe.

Cette enceinte a été dégagée sur plusieurs points en 1863.

 

24/04/2008

LE MUSEE

1555944501.JPGLe Musée au coeur du village de Murviel présente exclusivement les vestiges issus des fouilles archéologiques réalisées sur la commune et également de dons faits par les habitants.

Dans une dizaine de vitrines, des objets témoignent de l'occupation de la commune pendant le Néolithique et l'époque gallo-romaine :

base de colonne, tambour de colonne monumentale, coffres pour une tombe, autel en calcaire, stèle funéraire, amphores gallo-romaines, socle de moulin à huile, têtes en pierre découvertes dans un puit en 1872, mosaïque gallo-romaine, vases en verre et céramique, matériel d'une tombe à inhumation gallo-romaine découverte en 1960, petit autel en pierre, céramiques, objets en bronze, petits récipients en céramique, grand vase gallo-romain en céramique grise, moulage d'une tête en marbre romaine, 3 vases en céramique sigillée, vase décoré de scènes de pêche, tête en pierre gallo-romaine, amphores massaliètes et étrusques, aiguisoir, lampes, jeu avec dés, bijoux, clés, outils en fer et en bronze, débris de pierres de Nimes, coquiller avec fragments travaillés, fragments d'inscriptions et de sculpture.454930149.2.JPG

05/04/2008

L'AGGLOMERATION ANTIQUE DE MURVIEL LES MONTPELLIER

315173355.JPGCette agglomération située à 5 km au nord de la Via Domitia, dont le nom d'origine est oublié, offre une belle occasion de revisiter l'histoire antique de cette région. L'ensemble donnait une cité de 1 895 mètres de remparts et de 22 hectares de superficie environ dans sa plus grande extension. (voir le plan en bas de cette note - vous retrouvez le dessin de la fontaine romaine, dont je parle dans une note précédente, dans le coin inférieur gauche de ce plan)

Les recherches effectuées sur le site depuis 1950 ont mis au jour quantité de témoignages sur les conditions et le cadre de vie des habitants de la cité gallo-romaine.

La ville qui était peuplée à l'apogée de sa grandeur entre le 1er siècle avant J.C. et le 1er siècle après J.C. de 10 000 habitants, se compose de deux parties : une partie haute, la plus ancienne, est ceinturée d'un premier rempart à double parement. Cette zone est traditionnellement considérée comme la partie "celte" du site et sa construction est attribuée aux Volques Arécomiques.

Une partie basse, plus étendue et matérialisée par un rempart construit en pierres sèches, délimite un habitat de type gallo-romain de grande qualité (mosaïques, hypocauste, peintures murales ...).

Le point fort de la visite du site, ce sont les ruines d'un temple monumental bâti sous le règne de l'empereur Auguste. Mis au jour entre 1982 et 1991, ce temple, témoin de la richesse et de la puissance de la ville, dominait à l'origine une grande place : le forum. Il était vraisemblablement dédié au culte de l'empereur.

Durant la 1ère moitié du IIème siècle après J.C., au moment de la restructuration de l'Empire, cette puissante ville est abandonnée par sa population. Il n'en subsiste aujourd'hui que quelques vestiges impressionnants que l'on libère patiemment du sol.126316987.JPG

477271466.JPG988239883.JPG

03/04/2008

LA FONTAINE ROMAINE

860700181.jpg MURVIEL est bâti sur les ruines d'une ville romaine désignée par le nom d'Altamura.

Cette fontaine romaine a été restaurée en 1996 et 1997 pour la mettre en valeur. Un système d'éclairage permet de découvrir la voûte de l'escalier d'accès et un autre éclairage immergé dans le premier bassin met en valeur le départ des voûtes.

Cet ouvrage a traversé différentes époques qui se sont inscrites dans son aspect d'aujourd'hui.191264483.JPG

 

 

 

Voici l'aspect que cette fontaine avait il y a deux siècles ou peut être plus.

02/04/2008

VUE DU "JARDIN" (voir le plan de restauration dans ma note précédente)

Vue du "Jardin" avec une autre porte condamnée qui montre que l'ensemble a subi des reconstructions au fil des siècles.

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PLAN DES TRAVAUX DE RESTAURATION de L'EGLISE (partiellement) ET DU CHATEAU

Ce blog est en cours de construction, je rajoute au fur et à mesure des photos et des explications dans les anciennes notes. Je vous prie donc de bien vouloir m'excuser de la petite "anarchie". Voici le plan des travaux exécutés. Vous comprendrez certainement mieux mes diverses explications.1745451659.JPG