06/06/2009
LES CAPITELLES (par Max Rouquette)
Les capitelles, ce sont d'étranges constructions réparties inégalement sur le territoire du Languedoc-Roussillon. Elles ignorent les règlements municipaux, départementaux ou nationaux portant sur la construction de tous bâtiments. Certaines sont isolées au milieu de ce qui fut un champ, devenu friche.
Il en est d'autres, plus secrètes, seulement décelables à la forme de leur sommet, en ogive, par dessus d'immenses murailles faites de l'amoncellement des pierres tirées de terres trop pierreuses où s'usaient vite les charrues. A l'intérieur, on a l'impression d'entrer dans une cave ou le couloir d'accès d'une pyramide égyptienne. On s'y sent à la fois protégé et aussi menacé.
On peut s'y asseoir comme d'autres à travers les temps l'ont fait avant nous, chasseurs, errants, en quête d'abri contre la pluie, ou le vent glacé de l'hiver.
Nous pouvons admirer sur la terre rouge des rufes du Lodévois quelques admirables chefs d'oeuvre de ces constructions pastorales. Il en est qui, des mains de bâtisseurs n'ayant certainement jamais vu ni entendu parler des "zigguraths" mésopotamiens, n'en ont pas moins rejoint leurs géniales spirales permettant, sinon de gagner le ciel, du moins de s'en approcher. Ces spirales qui, telles des turbans, sont la coiffure de nos belles capitelles, tremplin encore pour l'imaginaire. Il faut sauvegarder ces petits monuments si riches du mystère des hommes que nous n'avons jamais connus, et que, peut être sans le savoir, ils nous ont laissé comme tremplins à notre imaginaire pour faire sauter de temps à autre le couvercle de marmite du quotidien.
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24/05/2009
VARIATIONS SUR LEGENDE
Doit-on raconter encore la légende de Loup, Guiral et Guilhem, les trois fils de dame Renaude, la châtelaine veuve d'Esparon ?
Tous trois amoureux de la belle Irène de Rogues, ils préfèrent partir en croisade et ne reviennent que pour la voir mourir. Mais on connaît plusieurs variantes à l'histoire. Parfois Guilhem se nomme Alban. Quant au choix du lieu de l'ermitage qu'ils choisirent après cela, si le Pic-Saint-Loup et le Saint-Guiral sont toujours évoqués, il n'en est pas de même pour Alban-Guilhem à qui l'on attribue Saint-Guilhem-le-Désert ou le Roc Nantais qui domine la Dourble et la ville de Nant.
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12/04/2009
LA LEGENDE DE LA SOURCE D'ISIS
Une prêtresse du temple de Diane à NIMES se nommait, dit-on, ISIS. En venant herboriser en Cévennes, elle découvrit la fontaine près du VIGAN à laquelle elle donna son nom. Le lieu était magnifique, désert et lui plut tellement qu'elle y revint souvent se baigner. Un jour, un beau jeune homme du lieu (un berger disent certains) la rencontra au bain et, bien qu'ayant fait voeu de chasteté, la douceur du cadre aidant, elle se laissa séduire et conçut un fils. Elle put cacher la rencontre et son fruit à tout le monde et revenir souvent voir son enfant et son amant. Puis, pour mieux faciliter ses voyages, elle institua une tradition selon laquelle les filles consacrées au temple devaient une fois l'an, au temps des fruits, venir se purifier à la chère fontaine. Bien sûr, elle-même était toujours là pour les accompagner.
Ne cherchez pas la Source d'Isis. A Rochebelle, elle est tout au bord de la route, mais une porte condamne l'entrée du tunnel.
Quant à la vasque aujourd'hui recouverte, il est bien difficile d'y parvenir. Il ne vous reste plus qu'à voir couler l'eau dans le petit canal en contrebas.
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28/03/2009
LE VIGAN (3)
La soie apportera à la région une économie et un essor formidables.
Au milieu du XVIIème siècle, Monsieur de Camprieu va devenir consul. C'est lui, dit-on, qui développera en Cévennes la sériciculture et la filature. On veut aussi que Colbert ait favorisé cette industrie et que la première paire de bas de soie ait été fabriquée au Vigan par un certain Fleschière de Saint Laurent le Minier.
Mais en ce temps, l'existence n'est pas gaie pour tous. A l'heure où l'Edit de Nantes est révoqué (1685), 25 religionnaires de la ville sont mis au cachot, battus comme plâtre et doivent renier leur foi. D'autres émigrent, vers Genève surtout ... Il semble qu'on ait en ce temps le sang chaud au Vigan. On s'y bat en duel pour un oui, pour un non, on vide les différents à coups de pistolet, si bien que l'on finit par y interdire le port d'arme.
Le Vigan était un "pays prodigieux, un village où l'on vit comme à Paris, avec un vin de terroir aussi bon que le Bourgogne et des gens pleins d'esprit... " Un vrai jardin de Dieu ! C'est aussi l'époque où naît le plus célèvre des viganais : Louis d'Assas. A treize ans, c'était déjà "Le Chevalier". (Louis d'Assas entra tôt aux armées et se signala à plusieurs occasions. Son héroïque conduite à Clostercamp l'immortalisa. Parti en reconnaissance, il tombe dans les rangs ennemis et sommé de se taire face aux baïonnettes, il préfère mourir en donnant l'alerte avec la fameuse phrase : "Feu, Auvergne, ce sont les ennemis").
Aux veilles de la Révolution, l'agriculture viganaise est axée sur le châtaignier, les arbres fruitiers, la vigne et le mûrier. Les traversiers sont jalousement entretenus, les près sont irrigués.
Les bas de coton sont exportés vers l'Espagne. La tannerie et la tonnellerie ne chôment pas non plus et on extrait encore un peu de charbon.
Mais c'est le magnan, petit ver glouton de feuilles de mûrier, qui commence à faire sa place. Aulas, Sumène, Arre, Bez... Tous le pays viganais n'en finit pas de compter ses métiers et ses bas de soie : 12 000 paires par an ! L'Europe ne veut qu'eux... On en exporte jusqu'à St Petersbourg et aux Indes.
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25/01/2009
LES GENTILSHOMMES VERRIERS (2)
Le verre est obtenu par la fusion de 3 éléments : de la silice à 60 %, de la soude et de la chaux qui empêche la porosité du verre et qui lui donne du brillant. Des oxydes minéraux sont incorporés à la pâte pour obtenir des verres colorés : du fer pour la couleur verte, du cobalt pour le bleu, du manganèse pour le violet, du cuivre pour le rouge et de l'uranium pour le jaune. La présence d'oxyde de fer dans le sol du causse a donné son nom au village de Ferrières. Ce toponyme, fréquemment associé aux verreries, montre que l'implantation d'ateliers verriers était liée pour partie aux ressources locales. Pourtant, les pigments d'uranium et surtout de cobalt étaient importés de fort loin et étaient donc très onéreux.
Hormis la chaux qui est facilement obtenue à partir de la combustion du calcaire environnant, ni la silice ni la soude ne se trouvent dans le milieu naturel du Causse de l'Hortus. Il fallait donc faire venir ces composants à dos de mulets des régions avoisinantes. La silice était obtenue à partir de galets de quartz que l'on ramassaient dans les lits du Gardon mais surtout de l'Hérault distant d'une dizaine de kilomètres. Pour en extraire la silice, les galets étaient "étonnés", c'est à dire cuits à haute température puis plongés dans l'eau. La soude provenait de plantes sauvages poussant sur le littoral. La combustion de la salicorne et les diverses espèces de soude formaient une "brique" qui était généralement transportée par les marchands de verres lorsqu'ils venaient chercher leur livraison à la verrerie.
Avant le raffinage et le soufflage du verre, il était nécessaire d'effectuer une première fusion de la pâte dans un four spécial appelé "carcaise". Cette pâte, la fritte, était ensuite concassée puis mise à recuire dans des creusets jusqu'à 1 400 ° C.
Les maîtres souffleurs, aidés de "gamins", prélevaient dans les creusets une petite quantité de verre en fusion à l'aide de longues cannes et soufflaient une paraison après l'avoir égalisée sur une pierre plate faisant office de marbre. A la forme soufflée sont rajoutés des anses, pieds, bec verseur ainsi que des éléments décoratifs comme des gouttes, des filaments, des résilles qui constituent l'objet fini. Immédiatement après leur réalisation, les objets sont mis dans un four de recuissons où ils vont progressivement s'abaisser en température.
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24/11/2008
Les Maîtres Potiers en terre de faïence de MONTPELLIER (suite 3)
Les décors polychromes des majoliques passèrent de mode. Ils furent peu à peu abandonnés au profit de faïences blanches peintes de camaïeux bleus de cobalt inspirées des porcelaines d'extrême orient. Vers 1650, le baroque italien imprima son univers mythologique peuplé de grotesques dont certains maîtres montpelliérains, les Ollivier par exemple, furent les adeptes. Avec ce nouvel essor, les fabriques montpelliéraines se singularisèrent des autres centres de production par des biscuits d'excellente qualité et surtout par un émail d'une blancheur irréprochable. Bien qu'aujourd'hui méconnue et tombée dans l'oubli, cette renommée était célèbre dans tout le pays et attirait de nombreux ouvriers. Un certain Guerrain Gauteron, originaire de Nevers, fut embauché en 1672 par les Marquet pour exercer son art de la peinture dans leur fabrique, sise au faubourd du Courreau. Il fut le prédécesseur de beaucoup d'autres car les ateliers de la ville furent investis par une multitude de peintres qui y travaillèrent à leur manière. En ouvrant leurs ateliers à des artistes venus de la France entière, les faïenciers montpelliérains confessèrent malgré eux une certaine faiblesse de leur créativité picturale et contribuèrent largement au melting pot des styles, véritable casse-tête chinois pour les experts actuels.
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19/09/2008
LE CHATEAU DE CASTRIES : Le Grand Siècle
Si le château doit son implantation à Guillaume et Jacques de La Croix, c'est donc avec le premier marquis de Castries que s'installa en Languedoc la grâce "à la française".
Entre 1664 et 1666, lorsque l'architecte Jacques Bonnassier se vit confier la tâche de reconstruire le château de Castries, il va de soi que ses idées furent fortement influencées par ce qui se passait alors dans l'entourage du Roi Soleil, entre Paris et Versailles. Toute sa contruction témoigne pourtant d'un savoir-faire local que l'on retrouve en particulier dans les assemblages de charpenterie, le profil du chambranle des baies ou encore la parfaite découpe des pierres de construction (stéréotomie). A l'inverse, certains éléments décoratifs, ou l'ensemble même des volumes, sont fortement inspirés des modèles parisiens ou versaillais de l'époque.
L'une des plus importantes transformations requise par le premier marquis de Castries fut de créer, dans l'aile ouest du château, un grand et majestueux salon, dans le dessein d'y faire tenir les Etats du Languedoc. De cette époque date également l'escalier d'honneur de style Louis XIV conduisant à ce salon. Par contre, l'aile détruite lors de l'incendie de 1622 ne fut jamais reconstruite. Sa façade restante sert tout au plus de clôture entre la cour d'honneur et les jardins.
Le parc est naturellement l'autre élément essentiel de ce réaménagement du château. Pour ce faire, le marquis de Castries fit en effet appel au premier jardinier du roi : André Le Nôtre. Pour créer ce parc, ce dernier utilisa le terre-pein correspondant à l'aile brûlée et se servir même des pierres de cette aile pour y édifier une série de terrasses agrémentées de bassins, ménageant de belles vues sur la plaine Montpelliéraine, l'Etang de l'Or et la Méditerranée. Les terrasses, reliées par des rampes, descendent ainsi tout doucement vers le "Jardin à la Française", avec ses allées de grands arbres et sa magnifique ordonnance. Il va de soi que l'alimentation de ces bassins posait un certain problème. Pour le résoudre, René Gaspard de Castries fit alors appel à un jeune ingénieur qui venait de soumettre aux Etats du Languedoc le projet du canal à écluses devant relier l'Océan à la Méditerranée : Paul Riquet. Dans la région, il existait bien une source, celle de Fontgrand, mais éloignée de 7 kilomètres. Grâce au jeune ingénieur bitterois, c'est pourtant l'eau de cette source qui fut amenée jusqu'au château de Castries, grâce à un aqueduc de 6822 mètres, dont une partie bâtie sur arcades. Un travail énorme effectué en l'espace de 6 ans (de 1670 à 1676) grâce à l'aide précieuse de 3000 hommes de la troupe appartenant aux régiments placés sous les ordres du Marquis de Castries. Depuis lors, cette eau alimente toujurs les bassins et les jets d'eau et permet l'arrosage des peupliers et des platanes des allées maîtresses du Parc. Quand à l'aqueduc, il est classé Monument Historique depuis le 8 septembre 1949.
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01/08/2008
UN ARBRE LEGENDAIRE
La culture de l'olivier est une longue histoire, sans doute commencée en Asie-mineure où l'arbre connu comme un symbole de paix, de fécondité et de gloire paraît avoir ses origines.
Selon Strabon, ce furent les Phocéens qui l'introduisirent dans notre région lors de leur établissement à Marseille.
Parmi tous les végétaux caractéristiques du Midi méditerranéen, son feuillage d'argent occupe une place aussi importante que la vigne, et on considère généralement les deux cultures comme allant de pair. L'olivier, plutôt sobre au regard des sols qui l'accueillent et assez résistant aux parasites, n'est cependant à l'aise qu'au-dessous de quatre à cinq cents mètres d'altitude. On considère aussi que 8 degrés au-dessous de zéro lui sont néfastes, même s'il peut résister à des températures inférieures.
Par contre, dans les conditions qu'il affectionne, il peut vivre jusqu'à mille ans.
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20/07/2008
LA CHARTREUSE DE VALBONNE
Le fondateur de l'ordre des Chartreux, Saint Bruno, souhaitait que les moines puisent aux sources de la solitude les forces de prière, d'étude et de méditation. En février 1204, l'ordre obtient de Guillaume de Vénéjan, évêque d'Uzès la vallée qu'ils assainissent, rendent cultivable et qui prendra ainsi le nom de Valbonne (Vallis Bona : la vallée fertile). Un lieu parfaitement représentatif de la règle et dont l'existence va être liée à l'aménagement de l'espace. Les moines chantaient trois fois par jour et leurs voix, à ces seules occasions réunies et tolérées, s'élèvaient nues, supportées par une architecture conçue pour prolonger le moindre souffle. Sous l'égide de Saint Bruno et Saint Jean Baptiste, avec ses treilles cernant les portes voûtées, d'allure provençale, la cour d'honneur est bordée des anciennes cellules des frères, des chambres récentes du secteur de l'hôtellerie et des appartements de l'évêque. L'endroit semblé voué aux soirs d'été, à l'éclosion des voix chaudes, aux langueurs du flamenco, aux rythmes les plus entraînants. Des pilastres soulignent dans une façade à deux étages l'entrée de l'église. En retrait, à l'intérieur, vous pénétrez dans la chapelle des étrangers, les pélerins voyageurs pérégrinant par ces lieux. Le coeur de l'église conventuelle à pans coupés est recouvert de marbre et la voûte qui le recouvre est un pur chef-d'oeuvre d'assemblage. Les stalles des pères chartreux autorisent une halte avant de rejoindre les cloîtres et le réfectoire des pères. Par l'ancien chapitre transformé en passage et dans son prolongement la voûte en coupole aplatie y est admirable. Dans l'escalier à double volée qui mène aux cloîtres s'enroulent dans l'aigu les volutes d'une viole de gambe. Quelques mesures encore pour arriver au silence du grand cloître à sa longue galerie éclairée de grandes baies.
Malgré les vicissitudes de l'histoire, le temps ne semble pas avoir de prise sur la Chartreuse peut être parce qu'elles qu'en soient les activités elle se veut toujours un lieu d'accueil et d'écoute, un partage d'expérience. En 1901 les derniers ermites s'en sont allés. La Chartreuse s'est alors ouverte au monde par la grâce d'un homme, Philadelphe DELORD, un pasteur à l'existence toute empreinte de dévouement et de compassion. Valbonne devient alors pour un temps un centre de traitement de la lèpre puis l'Association de Secours aux victimes des maladies tropicales développe un lieu remarquable de soins. Dans les années 60, les malades quittent Valbonne et l'association se réoriente alors vers le secteur psychiatrique. Depuis, 1975 ateliers professionnels, d'apprentissage et de loisirs se donnent pour but l'intégration socioprofessionnelle de la personne. Actuellement, l'association gestionnaire des lieux peut se targuer d'avoir réussi à tisser un nombre impressionnant de liens entre insertion, tourisme et culture. La capacité hôtelière de treize chambres va s'augmenter de nouvelles réfections des cellules des frères ainsi que des appartements de l'évêque en chambres plus cossues. Des salles de travail vont voir le jour. Elles abriterons les artistes en résidence ou les séminaires de travail.
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04/07/2008
AGDE, LA PERLE NOIRE
La belle Phocéenne a 2 qualités : une histoire riche et le sens de l'adaptation. Si sa vocation maritime a été déçue, elle est devenue aujourd'hui un site touristique de qualité.
"Agathe", la "bonne", est fondée par les Grecs d'Asie Mineure, les Phocéens.
Elle passe ensuite sous le protectorat de Rome avant d'être rattachée à la Narbonnaise première.
Barbares, Vandales, Wisigoths et Sarrasins la mettent à mal, avant que Charles Martel ne la rase ! Au Moyen Age, elle est sous la tutelle de Toulouse jusqu'au traité de Paris où le Languedoc doit se soumettre au Roi de France.
Elle est à nouveau détruite en 1286 pendant la guerre d'Aragon. Les guerres de religion la déchirent et la Révolution y déclenchera une insurrection populaire.
A cette histoire mouvementée s'ajoute une vocation perdue. Comptoir important pour les Phocéens, Agde est remarquée par Richelieu lors d'un séjour à Pézenas en 1629.
Il décide d'en faire un port maritime. Mais les travaux s'arrêtent à sa mort en 1642. Seule la jetée Richelieu témoigne de ce vaste projet. Aujourd'hui la mer s'est éloignée. Sète fait de l'ombre depuis longtemps et même les pêcheurs se font rares. Entre plages et histoire, le tourisme est devenu une manne providentielle.
Vous pouvez admirer la cathédrale fortifiée de St Etienne, l'ancien hôtel de ville du XVIIè siècle et l'église St Sever. Vous trouverez à l'hôtel de ville une règle en fer d'un mètre de long. Elle a été apposée là en l'an X pour que les commerçants puissent vérifier l'exactitude de leurs mesures.
La cathédrale de St Etienne divise les historiens : les uns pensent qu'elle est construite sur un ancien temple dédié à Diane, les autres ont une vision moins païenne. St Etienne aurait été construite sur les ruines d'une église chrétienne du Vème siècle, démantelée par Charles Martel. Il craignait qu'elle ne devienne un repaire pour les infidèles.
Elle fut reconstruite entre 848 et 872 avec du basalte du Mont Saint Loup. La cathédrale fut fortifiée en même temps que la ville au XIIème siècle sous le roi Louis VII Le Jeune. Elle abrite aujourd'hui des orgues de style baroque et un rétable du XVIIème siècle.
L'église Saint André est la plus ancienne de la ville. L'édifice actuel, construit sur des bases romanes, date de 1525.
Dans le musée agathois on retrace les temps préhistoriques jusqu'à nos jours. Les amphores, poteries et autres trouvailles de fouilles et de plongées côtoient des reconstitutions hautes en couleurs d'intérieurs agathois du siècle dernier.
En vous promenant sous les platanes de la ville, vous verrez le buste du corsaire agathois des rois Louis XIII et XIV, Claude Terrisse exhibant sa moustache conquérante ainsi qu'une fontaine, sous les vestiges des remparts grecs, celle de la "belle agathoise". La belle et le corsaire sont du même auteur, Auguste Baussan.
08:08 Publié dans histoire de ma région du sud | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : culture, histoire, régions, vacances, loisirs