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21/05/2008

LE VILLAGE de ST GUILHEM LE DESERT

418882974.jpgSi l'abbaye de Gellone est le fleuron de St Guilhem le Désert, le village qui date à peu près de la fondation monastique n'en est pas moins intéressant.

Sa forme linéaire suit en effet le cours du Verdus, ruisseau capricieux qui parfois disparaît pour réapparaître quelques dizaines de mètres plus loin. Un petit ruisseau qui alimente de nombreuses fontaines qui font le bonheur des visiteurs.

En amont de l'abbaye, on distingue donc le territoire de la paroisse Saint Barthélémy avec ses maisons villageoises et ses bâtiments agricoles qui mènent au cirque de l'Infernet. En aval se trouve le territoire de la paroisse de Saint Laurent.

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On peut découvrir plusieurs maisons à fenêtres géminées, dont une grande maison comportant des ouvertures datant de la Renaissance avec un linteau daté de 1568. Tour des Prisons et autres bâtisses viennent rappeler à tout moment jusqu'à la Place du Portal et l'ancienne église médiévale Saint Laurent, proches de la route, les origines du village considéré fort à raison comme "l'un des plus beaux villages de France"..

Au cours du XIXè siècle, le village en lui-même a subi peu de modifications. Les diverses municipalités en place se sont attachées à améliorer son image de marque : la plupart des réseaux (électricité et téléphone entre autre) ont été soit enterrés, soit judicieusement camouflés.

Depuis plusieurs décennies, des boutiques artisanales sont venues s'implanter sur le territoire de la commune principalement pendant la saison estivale. Certains artisans d'art se sont installés également à demeure comme par exemple un souffleur de verre, un sculpteur sur pierre et un santonnier.

De 500 habitants au début du XXè siècle, la population de Saint Guilhem le Désert est passée de 190 à 245 habitants de 1990 à 1999. Sans oublier la dizaine de carmélites non cloîtrées qui ont rendu à l'abbaye sa destination religieuse tout en gérant une maison d'accueil dans le village.

Depuis le 5 décembre 1998, l'abbaye de Gellone, le village, le chemin de Saint Jacques de Compostelle qui y transite et le Pont du Diable voisin, construit en 1030, sont classés au Patrimoine Mondial de l'Unesco. Une juste récompense pour ce lieu de calme et de réflexion chargé d'histoire et de légende.132271016.jpg

16/05/2008

RESTAURATION de l'Abbaye de GELLONE

1361071404.jpgIl faudra attendre 1644 avec l'arrivée de la congrégation bénédictine de Saint Maur, pour que le monastère retrouve une vie religieuse régulière et que les bâtiments conventuels soient restaurés : cloître, chapître, réfectoire, cuisine, cellules en particulier.

Mais c'est en restaurant l'église que les nouveaux bénédictins retrouvèrent, en 1679, les reliques de Saint-Guilhem, disparues le siècle précédent. Cette découverte devait relancer le culte de Saint-Guilhem. Par la suite, les moines occupèrent l'abbaye jusqu'en 1790, date à laquelle leur communauté monastique se trouva réduite à 6 moines. L'église monastique devint alors la seule église paroissiale du village, l'église Saint-Barthélémy ayant été détruite en 1783 par Mgr. de Fumel, évêque de Lodève, lors de l'élargissement des voies d'accès au monastère pour son carrosse. Mais 8 ans avant le départ des moines, l'abbaye s'était enrichie d'un orgue construit par le facteur Jean Pierre CAVAILLE.

Lors de la Révolution, un inventaire des meubles et effets trouvés dans l'abbaye fut dressé en mai 1790. Il concernait surtout l'orfèvrerie, les reliquaires, les tableaux et les livres de la bibliothèque. En 1791, les habitants de Saint-Guilhem arrivèrent pourtant à sauver les reliques les plus précieuses : les fragments de la Vraie Croix et les ossements de Saint Guilhem.

Quant aux bâtiments monastiques, ils furent vendus comme Biens Nationaux. C'est ainsi que dans les murs on vit s'installer une filature de coton, puis une tannerie, tandis que les habitations prenaient place dans les anciens bâtiments conventuels situés autour du cloître qui avait été dépecé dès le début du XIXè siècle. C'est alors qu'une grande partie des sculptures du cloître fut dispersée à Saint-Guilhem et alentours, ou acquise par des particuliers, dont le juge de paix à Aniane.

Au début du XXè siècle, de nombreuses sculptures furent achetées par le sculpteur américain, George Grey Barnard , lequel les céda à son tour au Musée des Cloîtres de New York où l'on peut toujours aller les admirer. Depuis 1910, la plus grande partie des bâtiments conventuels appartiennent à l'Association Diocésaine de Montpellier, laquelle, avec l'aide de l'Etat, des institutionnels et de la commune de Saint-Guilhem Le Désert, a entrepris depuis les années 50 de nombreux travaux d'entretien et de restauration.

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14/05/2008

Splendeur et décadence de l'Abbaye de Gellone

652008534.jpgSi l'on ne possède que peu de renseignements sur les premières années de l'abbaye, de ses origines au XIè siècle, (il n'en subsiste aujourd'hui que la petite tour dite de Saint Martin et la crypte) en revanche on peut affirmer que la période d'apogée de Gellone s'est située du XIè au XIIIe siècle. Grâce à l'affluence des visiteurs, dont certains n'hésitèrent pas à laisser de nombreux dons, les possessions de l'abbaye ne cessèrent d'augmenter, en même temps que le développement du village. Ceci explique que dans la 1ère moitié du XIè siècle, il fut possible de reconstruire l'abbaye, le rez-de-chaussée du cloître et des bâtiments conventuels venant s'ajouter à l'église construite au-dessus de la crypte et qui fut terminée vers la fin du XIè siècle. Une église à laquelle fut ajoutée, à la fin du XIIè siècle, un porche, "le gimel", et un cloître riche en sculptures. C'est à cette époque également que furent réalisés tous les travaux de mise en valeur du territoire, (sources, fontaines, canalisations et moulins) qui profitèrent en premier lieu à la communauté civile, composée de notables et vivant autour de l'abbaye. Les siècles suivants devaient marquer une pause. Des travaux étaient pourtant réalisés dans l'église. C'est dans cet état que l'abbaye allait subir les contre-coups des guerres de religion. En 1569 le village et l'abbaye furent pris et pillés par des troupes de protestants venues d'Aniane et de Gignac. Fort heureusement, la communauté monastique avait réussi à s'enfuir à Lodève avant leur arrivée en sauvegardant les saintes reliques, l'argenterie et les ornements les plus précieux. Les lieux monastiques, bien qu'en partie dévastés, furent repris peu après, militairement, par une troupe soulevée par l'Abbé Claude Briçonnet.

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12/05/2008

LES RELIQUES dans l'Abbaye de Gellone

La présence de certaines reliques, dont une de la vraie croix, cadeau du patriarche de Jérusalem à Charlemagne, qui l'aurait remise par la suite à son cousin Guilhem, ont donné une certaine notoriété à l'Abbaye.

Autre fait important : la présence du corps de Saint Guilhem dans un sarcophage en marbre blanc placé dans le sanctuaire, derrière l'autel, à la vénération des pélerins.

Mais le trésor de l'abbaye possédait encore d'autres richesses dont une épine de la couronne du Christ et une relique de la vierge. Par ailleurs l'abbaye disposait également de livres liturgiques, dont le plus célèbre est le "Sacramentaire de Gellone" qui se trouve aujourd'hui à la Bibliothèque Nationale. Autant de faits qui permirent à l'abbaye de Gellone de se développer au cours des siècles suivants, malgré certaines périodes assez difficiles.966926225.jpg

11/05/2008

L'ABBAYE DE GELLONE

L'abbaye de GELLONE doit son origine à Guillaume, Comte de TOULOUSE et cousin germain de Charlemagne, célébré dans certaines chansons de gestes. C'est en effet lui qui, selon toute probabilité sur les conseils de Saint Benoît, fondateur de la proche abbaye bénédictine d'ANIANE, dota l'abbaye de Gellone au diocèse de Lodève, en l'an 804. Et ce n'est sans doute pas un hasard si, deux ans plus tard, après avoir définitivement déposé ses armes et s'être rendu en pélerinage à St Julien de Brioude, Guillaume (Guilhem) décidait de se retirer du monde, dans un premier temps à ANIANE, puis à Gellone où il mourut le 28 mai 812, portant alors l'habit monacal. Au début, Gellone ne fut qu'une simple "cella" bénédictine, dépendant de la grande abbaye voisine d'ANIANE, fondée en 782 par Benoît, grand réformateur de l'ordre bénédictin au début de l'époque carolingienne. La modeste fondation ne tardait pourtant pas à se développer, si bien qu'au début du Xè siècle, elle devint une abbaye et reconnue comme telle par les évêques de LODEVE.

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04/05/2008

L'INFLUENCE ROMAINE SUR L'OPPIDUM D'ENSERUNE

1261969670.jpgSi la romanisation de la province n'a pas apporté à ENSERUNE son cortège de monuments et d'édifices publics, l'oppidum en conserve pourtant des signes très clairs.

Du IIIè au 1er siècle av. J.C. la ville va s'étendre à toute la colline. Les maisons s'agrandissent, s'organisent différemment, déploient des bâtiments autour d'une cour centrale ressemblant à des maisons italiques. On ne néglige pas les décors : chapiteaux et colonnes gréco-romaines, mosaïques au sol, murs peints, imitation de marbres divers ... tout le luxe de Rome.

Des citernes étanches héritées de l'urbanisme romain permettent d'apporter une solution à l'épineux problème de l'eau. Les artisans locaux s'activent mais les importations italiennes de céramiques fines, de lampes, sont bien réelles aussi. Seulement le charme de la colline a dû être de bien faible poids dans la balance de la nouvelle organisation romaine. Les habitants d'Ensérune désertent la colline devenue inconfortable en comparaison des vallae et des nouveaux domaines agricoles de la plaine. Ensérune fut une des agglomérations les plus prospères du Languedoc à en juger par les riches objets trouvés dans la nécropole. En 1937, une villa se trouvant là comme par bonheur lorsque les fouilles débutèrent au début du siècle, devint musée.1119234175.jpg

03/05/2008

L'OPPIDUM D'ENSERUNE

1681746883.jpgAu VIè siècle avant J.C., ENSERUNE est entourée d'eau, encadrée au nord par l'étang de MONTADY, aujourd'hui asséché, au sud par le lac de VENDRES et à l'ouest par celui de CAPESTANG. Autant dire un îlot de salubrité dans une zone marécageuse. En ce temps-là, ce bas pays hésite entre mer et lagunes, et la côte lagunaire communique avec les terres par les graus, les étangs ou les fleuves côtiers. Ce particularisme géographique va jouer son rôle à fond dans l'essor d'un commerce d'un type nouveau.

Amphores vinaires et vases à boire étrusques, poterie ionienne, céramique corintienne et attique à figures noires affluent sur la côte languedocienne. Marseille, fondée par les Grecs de Phocée vers 600 av. J. C. joue les entreprenantes et se taille une bonne part du marché. Du côté terrestre, tous les chemins mènent à ENSERUNE. La pointe orientale de la colline, levant la tête hors de l'eau, commande par le bien nommé défilé de Malpasles diférents axes de communication. D'une part avec l'arrière-pays où les relations avec le monde des Causses et des hauts plateaux sont constantes et d'autre part vers la Catalogne et les pays du Sud. Là, sur les traces d'Héraklès, les nouveaux explorateurs négociants retrouvaient la grande voie antique, celle qui relie les mondes italiques et ibériques. L'homme, sans doute un peu las de pousser ses troupeaux devant lui et de faire le nomade a fini par se fixer. Pour survivre, il quitte ses grottes et s'installe dans les plaines fertiles où il devient agriculteur et éleveur de bétail. Des populations nouvelles s'ajoutent aux populations sédentarisées. Il semble que l'habitat de hauteur apparaisse comme la solution idéale pour jouer le rôle de guet et de relais sans rien perdre des nouveaux échanges monétaires.

Aux premières heures d'Ensérune, les hommes se concentrent sur les parties supérieures des versants et du plateau. Leurs cabanes, des constructions légères de torchis à la toiture de végétaux et au sol en terre battue, n'ont pas laissé de traces, hormis quelques encoches.

Du Vè siècle à la fin du IIIè, les temps changent. Aux huttes primitives vont se substituer des maisons rectangulaires en pierres, implantées le long de rues et délimitant des quartiers. La ville haute prend de l'importance et se dote d'un rempart. Le plan de la ville en damiers et les techniques de construction dénotent un caractère méditerranéen. Avec la Gaule et le monde celtique se met en place un important commerce de mobilier métallique, constitué dans un 1er temps d'accessoires puis de vêtures guerrières.

Pour aborder la dernière phase d'habitation de l'oppidum, de la fin du IIIè siècle av. J.C. au début de 1er siècle de notre ère, il faut se souvenir des évènement qui se déroulent : Hannibal était passé par là avec son cortège d'éléphants, les Celtes s'étaient installés et les brasseurs d'affaires romains avaient orchestré une pré-romanisation. En 118 avant notre ère, après avoir conféré aux populations le titre d'alliés du peuple romain, Domitien s'occupait de fonder la colonie de Narbonne. Les romains s'étaient rendus maîtres des terres et avaient entrepris une véritable politique d'aménagement, de mise en valeur des terres et de cadastration.

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30/04/2008

D'AUTRES DECOUVERTES

En 1997 ont été découverts à Murviel des vestiges d'un village préhistorique du chalcolithique (entre 2500 et 3000 ans avant notre ère) : 5 000 objets ont été rassemblés et étudiés progressivement. Pour la plupart, ce sont des fragments de céramique, d'os, de silex, de torchis.

Sur la 1ère photo : marmite en céramique de 30 cm de diamètre, poterie non tournée à fond sphérique comme toutes celles de cette période.

Sur la 2ème photo : objets typiques du chalcolithique trouvés près de la marmite dans les vestiges d'une des cabanes du village. Il s'agit d'une meule dont la partie mobile est constituée par un galet sphérique et la partie immobile par un bloc de calcaire coquiller. Ces 2 éléments portent des traces d'un travail important de broyage (céréales). Adossé à la meule, un bel outil en os de 17 cm de long qui a pu servir de couteau ou de lissoir pour fabriquer des pots. De l'autre côté de la meule, un galet présente de nombreuses traces de chocs. Il s'agit d'un percuteur utilisé pour extraire des éclats de silex ou en faire des outils. Devant la meule, 2 éléments de parure typiques de cette période de la fin de la préhistoire : une perle en os, un pendentif réalisé à partir d'une canine de chien ou de loup.

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28/04/2008

D'AUTRES PHOTOS DU SITE ARCHEOLOGIQUE

1678772030.jpgPour terminer, je vous montre des photos en vrac des fouilles archéologiques de Murviel.

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27/04/2008

VESTIGES D'AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES sous le temple et le complexe monumental

1323498949.jpg124222785.jpgL'on peut voir sur le site des fouilles de Murviel les vestiges d'un aménagement protégeant et encadrant une source qui est parfaitement intégrée dans le complexe monumental. Il s'agit peut être d'une source sacrée autour de laquelle, ici, comme dans d'autres sites méridionaux, l'habitat s'est fixé.

2052194950.jpg1582057211.jpgIl existe également des aménagements hydrauliques (caniveaux, petits bassins, fosses) dans la fonction reste souvent énigmatique.

Le collecteur d'eau passe ici sous le temple gallo-romain.