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04/08/2008

UNE PIERRE AU COEUR TENDRE : la pierre de CASTRIES

C'est sur une aire étendue de SUSSARGUES à ST GENIES DES MOURGUES en passant par BEAULIEU que l'on trouve les zones d'extraction de cette pierre de CASTRIES, mélées à la végétation, au travers de l'enchevêtrement des pins et des chênes-Kermès. En fait il s'agit du même gisement poussant ses extensions des collines de PIGNAN jusqu'aux alentours de JUNAS.

Depuis des siècles, les hommes exploitent ce filon rocheux. Le site d'Ambrussum (sommet de rempart), laisse supposer que le calcaire coquillier était employé en blocs de grand appareil trois siècles avant notre ère. Ces carrières ont d'ailleurs été largement sollicitées plus tard dans l'aménagement des maisons (pierres de seuil) et des habitations à colonnes. Exploitation facilitée sans doute par la proximité de la Voie Domitienne. Mais globalement ce sont les années d'après-guerre qui changent fondamentalement la situations des carriers. La notion d'exploitation a alors pris le pas sur les temps où, dans nos villages, tout le monde était un peu carrier, soit avec le charroi et les chevaux, soit en venant extraire la pierre. Pour se procurer un revenu hivernal d'appoint, au moment où la végétation s'arrêtait, chacun, de manière indépendante, travaillait sur des chantiers dispersés dans la garrigue. Un maître carrier ou un entrepreneur de MONTPELLIER passait prendre 5 pierres chez l'un, 10 pierres chez l'autre.

03/08/2008

LA PIERRE DE CASTRIES

pierre de castries.jpgDes strates se sont déposées dans le bassin Rhodanien, il s'agit du rivage enfoui d'une mer d'il y a 20 millions d'années, la Mer Miocène, l'ancêtre de la Méditerranée, un mer dont presque rien ne nous échappe. On sait qu'elle s'est avancée de 30 à 40 kms au nord de la côte languedocienne actuelle. Peu profonde, elle a laissé des dépots riches en fossiles. Tous ces débris, cimentés ensuite par de la calcite, sont bien reconnaissables dans ces roches faciles à tailler, puisqu'elles sont presque formées exclusivement de coquilles entières et de débris.

 

01/08/2008

UN ARBRE LEGENDAIRE

OLIVES.jpgLa culture de l'olivier est une longue histoire, sans doute commencée en Asie-mineure où l'arbre connu comme un symbole de paix, de fécondité et de gloire paraît avoir ses origines.

Selon Strabon, ce furent les Phocéens qui l'introduisirent dans notre région lors de leur établissement à Marseille.

Parmi tous les végétaux caractéristiques du Midi méditerranéen, son feuillage d'argent occupe une place aussi importante que la vigne, et on considère généralement les deux cultures comme allant de pair. L'olivier, plutôt sobre au regard des sols qui l'accueillent et assez résistant aux parasites, n'est cependant à l'aise qu'au-dessous de quatre à cinq cents mètres d'altitude. On considère aussi que 8 degrés au-dessous de zéro lui sont néfastes, même s'il peut résister à des températures inférieures.

Par contre, dans les conditions qu'il affectionne, il peut vivre jusqu'à mille ans.

OLIVIER 1.jpg

30/07/2008

SIEGES ET COMBATS (SOMMIERES)

Ce sont surtout les guerres de religion qui ont mis à mal l'édifice. Aux mains des Huguenots depuis 1562, il est assiégé par les troupes royales du Maréchal Damville en 1573. L'un des 2 donjons sera détruit et de la ville il ne restera qu'une trentaine de maisons. En 1685, l'Edit de Nantes est révoqué. L'intendant de Basville mène une lutte contre les protestants. Sommières baisse pavillon devant les Compagnies de Dragons le 29 septembre. Le Château Sommiérois servira de prison pour les légionnaires. En 1703, le chef camisard Cavalier qui descend vers Nimes et St Gilles attaque Sommières et massacre le voisinage. La dernière bataille de Sommières aura lieu presque 2 siècles de demi plus tard, à la Libération, sur le pont tenu par les maquisards.

Mlagré ces épisodes brutaux, la ville a gardé au cours du temps une relative prospérité. La Serge et le Cadix eurent un temps leur place auprès des autres activités et une qualité de drap porta jadis le nom de "Sommières".

Les excédents de vin vers 1660, le phylloxera ont ponctué parfois son histoire.

Vers 1850, la distillation des essences aromatiques fit connaître Sommières dans les grandes villes européennes. La terre de Sommières, la sépiolite, connue depuis le Moyen Age, a vu son terme il y a peu de temps. Elle était en réalité extraite de la mine de Salinelles et servit à dégraisser les laines avant de connaître un usage domestique. 

château de sommières.jpg

28/07/2008

CROISSANCE DE SOMMIERES

Sur la route dite de Vieille Toulouse se greffait le passage vers les Cévennes conférant une importance supplémentaire aux lieux.

Ce sont les carrières de pierre qui apportèrent initialement une activité et une économie au pays :

pour la construction des piles et quelques autres ouvrages lancés sur le Vidourle et pour l'édification des Arènes de NIMES.

chateau sommières.jpgVers 923, le pays est sous la domination des Comtes de Toulouse. L'un d'eux, Pons 1er, deviendra d'ailleurs le Saint Patron de la cité. Puis le fief passe aux mains des seigneurs d'Anduze et de Sauve, et le Château est sans doute alors construit, en tout cas attesté en 1041. Les marchés et foires de Sommières sont déjà réputés et les seigneurs battent monnaie au début du 11è siècle. Sommières est aussi réputée pour ses cuirs et ses draps de laine. La garrigue donne ses parcours aux moutons et jusqu'à l'écorce de ses chênes verts pour tanner le cuir. Le bourg approche les 5 000 âmes à la fin du 13è siècle et on y dénombre 2 monastères bénédictains, 1 couvent de cordeliers et 1 hôpital.

Pierre Bermond VII, seigneur d'Anduze et autres lieux, sera ex-communié et dépossédé de ses fiefs pour s'être allié au Comte de Toulouse contre la royauté. Saint Louis conduira d'habiles transactions qui aboutiront à l'annexion de la ville à la Couronne, à la rénovation du Château et à l'acquisition de terres sur lesquelles seront élevés les remparts d'Aigues Mortes. Sommières est alors 1 Consulat. Elle est ceinte de remparts dont le plus marquant vestige est la tour de l'horloge et ses rues étroites sont tracées "au carré. Mais la prospérité marchande et le calme de la cité provinciale seront troublés à maintes reprises : grimper jusqu'aux ruines du Château de Sommières apporte bien des renseignements sur ce que furent les assauts qu'il eut à subir : 1418, 1421, 1573, 1622 puis en 1936 il fut en partie rasé pour la contruction d'un château d'eau. Aujourd'hui, une grille en défend l'entrée et les chutes de pierres sont à redouter.

 

 

27/07/2008

SOMMIERES, ville médiévale et méridionale

C'est au 9ème siècle que la cité naquit.

Vidourle, soleil, garrigues, vignes, oliviers, pétanque, pastis et taureaux en font une véritable méridionale.

Le pont lancé sur le Vidourle sous le règne de Tibère témoigne d'une étape fondamentale pour Sommières, celle de l'occupation romaine. Cet élégant monument n'a certes plus sa majesté première ni ses 190 mètres initiaux depuis que le bourg médiéval a grignoté 6 de ses 17 arches. Elles servent aujourd'hui de cave, tandis que, restauré au 18 ème et 19 ème siècle, l'ensemble visible forme l'un des ouvrages d'art antiques les mieux conservés en France. (à suivre)

Sommières le pont.jpg

20/07/2008

LA CHARTREUSE DE VALBONNE

Valbonne.jpgLe fondateur de l'ordre des Chartreux, Saint Bruno, souhaitait que les moines puisent aux sources de la solitude les forces de prière, d'étude et de méditation. En février 1204, l'ordre obtient de Guillaume de Vénéjan, évêque d'Uzès la vallée qu'ils assainissent, rendent cultivable et qui prendra ainsi le nom de Valbonne (Vallis Bona : la vallée fertile). Un lieu parfaitement représentatif de la règle et dont l'existence va être liée à l'aménagement de l'espace. Les moines chantaient trois fois par jour et leurs voix, à ces seules occasions réunies et tolérées, s'élèvaient nues, supportées par une architecture conçue pour prolonger le moindre souffle. Sous l'égide de Saint Bruno et Saint Jean Baptiste, avec ses treilles cernant les portes voûtées, d'allure provençale, la cour d'honneur est bordée des anciennes cellules des frères, des chambres récentes du secteur de l'hôtellerie et des appartements de l'évêque. L'endroit semblé voué aux soirs d'été, à l'éclosion des voix chaudes, aux langueurs du flamenco, aux rythmes les plus entraînants. Des pilastres soulignent dans une façade à deux étages l'entrée de l'église. En retrait, à l'intérieur, vous pénétrez dans la chapelle des étrangers, les pélerins voyageurs pérégrinant par ces lieux. Le coeur de l'église conventuelle à pans coupés est recouvert de marbre et la voûte qui le recouvre est un pur chef-d'oeuvre d'assemblage. Les stalles des pères chartreux autorisent une halte avant de rejoindre les cloîtres et le réfectoire des pères. Par l'ancien chapitre transformé en passage et dans son prolongement la voûte en coupole aplatie y est admirable. Dans l'escalier à double volée qui mène aux cloîtres s'enroulent dans l'aigu les volutes d'une viole de gambe. Quelques mesures encore pour arriver au silence du grand cloître à sa longue galerie éclairée de grandes baies.

Malgré les vicissitudes de l'histoire, le temps ne semble pas avoir de prise sur la Chartreuse peut être parce qu'elles qu'en soient les activités elle se veut toujours un lieu d'accueil et d'écoute, un partage d'expérience. En 1901 les derniers ermites s'en sont allés. La Chartreuse s'est alors ouverte au monde par la grâce d'un homme, Philadelphe DELORD, un pasteur à l'existence toute empreinte de dévouement et de compassion. Valbonne devient alors pour un temps un centre de traitement de la lèpre puis l'Association de Secours aux victimes des maladies tropicales développe un lieu remarquable de soins. Dans les années 60, les malades quittent Valbonne et l'association se réoriente alors vers le secteur psychiatrique. Depuis, 1975 ateliers professionnels, d'apprentissage et de loisirs se donnent pour but l'intégration socioprofessionnelle de la personne. Actuellement, l'association gestionnaire des lieux peut se targuer d'avoir réussi à tisser un nombre impressionnant de liens entre insertion, tourisme et culture. La capacité hôtelière de treize chambres va s'augmenter de nouvelles réfections des cellules des frères ainsi que des appartements de l'évêque en chambres plus cossues. Des salles de travail vont voir le jour. Elles abriterons les artistes en résidence ou les séminaires de travail.

16/07/2008

LA GROTTE DES DEMOISELLES

grottes demoiselle.jpgDepuis son ouverture au public en 1931, la Grotte des Demoiselles a vu défiler un nombre incalculable de visiteurs.

Au-dessus de Saint Bauzille-de-Putois la jolie route monte en lacets au flanc de la montagne de Thaurac. C'est là qu'il y a bien longtemps les petits pâtres de Montoulieu ou de Ferrières se racontaient des histoires de moutons disparus dans les profondeurs de la terre, emportés par des fées sans doute très belles mais pas très avenantes. Certains disaient les avoir vu danser par les nuits sans lune sur les espaces parsemés d'avens, de grottes et autres cavités assez peu engageantes.

Aujourd'hui il n'est plus de maléfices, plus de mystère, plus d'appréhension. Tout vous engage à la découverte des réseaux souterrains qui effrayaient tant les bergers.

Un nouveau pavillon d'accueil, sachant allier le contemporain et le classique, s'inscrit dans l'imposante falaise où jadis fut creusé le tunnel d'accès. Colonnes, arcades, portiques et dallages se veulent être la transition entre les terrasses où plus de 160 espèces de la flore méditerranéenne sont représentées et l'entrée du monde des profondeurs.

 

Il y a en effet à cet endroit précis le parfait trait d'union entre le Sud solaire et brûlant et la richesse du sous-sol du Languedoc-Roussillon, région qui offre le plus important réseau souterrain aménagé de France. Le panorama qui s'ouvre sur la garrigue, le nord montpelliérain et dévoile la vallée de l'Hérault, vous fera sans doute retarder encore le moment de franchir la frontière de l'ombre. Il faut suivre le guide.

Pour rejoindre en toute sécurité et sans effort les lieux explorés en 1889 par E. A. Martel mais dont une visite est déjà rapportée au XVIIIè siècle, on a percé un boyau d'accès, installé un funiculaire, cimenté des couloirs, aménagé des balcons et des passerelles. C'est ainsi que le "Pas du Diable" n'a rien d'infernal ni de périlleux.

On n'a qu'à contempler les grandes orgues, les colossales colonnes, les stalactites qui, à plus de cinquante mètres au-dessus des têtes, décorent la voûte. Les fées ne vont-elles pas revenir ?

vierge grotte demoiselles.jpgAu cours de la visite qui se déroule sur environ un kilomètre, on découvre la "salle à manger" qui rappelle le point de halte des explorateurs, on passe sous l'aven qui est l'entrée naturelle de la grotte et on aboutit dans la grande salle baptisée "cathédrale des abîmes". Elle a en effet tout d'une magnifique nef avec ses cinquante deux mètres de haut et près de cent vingt de long sur quatre-vingt de large. Et c'est en son centre que s'élève sur un piédestral une incroyable stalagmite drapée de calcite. Elle a pris la forme d'une statue de la vierge portant l'Enfant Jésus, ce qui lui a donné son nom. C'est assurément cette oeuvre de la nature qui a fait plus que tout la réputation de la Grotte des Demoiselles. Mais tant d'autres surprises vous attendent comme la reproduction de l'ours des cavernes qui vivait là il y a vingt mille ans. Songez que la grotte a servi de refuge aux camisards, aux prêtres réfractaires et à nos ancêtres de la préhistoire.

14/07/2008

LE CHEVAL DE CAMARGUE

Nul ne peut affirmer ses origines tant elles sont lointaines.

Sur le littoral marécageux, il est depuis toujours l'indispensable moyen de locomotion et l'inséparable compagnon du gardian qui le dresse dès son plus jeune âge pour travailler dans la manade, au milieu des taureaux. De petite taille - 1 m 40 au garrot - le cheval de camargue possède des membres robustes et de larges appuis qui lui confèrent une résistance à toute épreuve.

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10/07/2008

L'ETANG DE L'OR

Etang de l'Or hérault.jpgDu temps de la mer de Pline, la première ressource de la région, c'était le golfe du Lion, très riche et qui correspondait à cette mer intérieure par des chenaux appelés "graux". Plusieurs espèces de poissons supportant de faibles oxygénations se rendaient dans la mer de Pline pour s'y reproduire et s'y développer.

La deuxième ressource de cette région c'était le Rhône qui se jetait en grande partie ici, les crues apportant des limons.

Enfin, la troisième ressource c'était le commerce. De nombreux échanges avaient lieu entre les populations autochtones et les navigateurs.

C'était le berceau de la vie économique française. Petit à petit, cette zone s'est colmatée. La mer de Pline s'est fractionnée en plusieurs étangs parmi lesquels l'étang de l'Or. 

Jusqu'en 1945, on pêchait sur cet étang plus de 400 kgs d'anguilles à l'hectare. Cette richesse venait surtout du faible taux de salinité des eaux, consécutif à l'écoulement par gravité de l'eau douce du Vidourle dans l'étang. Mais l'avènement de la Grande Motte, l'assainissement de la basse plaine de Marsillargues et la pollution générée par les écoulements de plus en plus importants du bassin versant ont bouleversé l'écosystème de l'étang de l'Or. L'eau est devenue salée et polluée.

étang de l'or.jpg